Le prolifique Simon Boulerice est sans contredit un de mes auteurs québécois préférés et son dernier roman pour ados, Le dernier qui sort éteint la lumière, frappe encore une fois en plein dans le mille de mon petit cœur d’éternelle adolescente.

Le roman raconte l’histoire d’Arnold et Alia, deux jumeaux (garçon et fille) qui vivent avec leurs deux papas. Juste avant leur treizième anniversaire, leurs parents décident de leur offrir treize lettres dans lesquelles ils vont se dévoiler et répondre à certaines questions parmi les nombreuses de leurs enfants, dont LA question sur l’identité de leur père biologique. Le roman est donc ponctué par ces treize lettres qui lèvent peu à peu le voile sur l’histoire de la famille, mais on y suit aussi les grandeurs et les misères du quotidien des deux adolescents.

Ceux qui connaissent la plume de Boulerice retrouveront cette même candeur, ce même humour et cette même humanité lumineuse que dans ses autres romans jeunesse. J’ai aussi remarqué une certaine similitude entre le personnage d’Arnold et celui de Léon dans deux de ses précédents romans, Jeanne Moreau a le sourire à l’envers et Paysage aux néons. Rien de répétitif ici, mais plutôt une similitude dans le grand talent à créer des personnages masculins attachants, drôles et tendres. Des narrateurs bien définis et qui ont de la gueule.

Si vous avez envie d’offrir à vos ados ou à vous-mêmes un roman touchant et très feel good qui parle d’acceptation de soi, de différence, d’homoparentalité, d’amitié, de créativité, d’intimidation, mais surtout d’amour sous toutes ses formes, précipitez-vous sur ce petit bijou, vous ne le regretterez pas. Et n’oubliez pas de vous garder une boîte de mouchoirs à portée de main. 

Le dernier qui sort éteint la lumière
Texte : Simon Boulerice
Québec Amérique, mars 2017