Si seulement mes enfants savaient à quel point je les envie actuellement. J’aimerais tellement avoir leur insouciance et leur innocence.

Nous sommes actuellement entre les deux tours de l’élection présidentielle en France, et mon pays est limite au bord du chaos. Certaines amitiés se détruisent, des animosités naissent, les calomnies vont bon train, l’ambiance sur les réseaux sociaux est aussi électrique que dans la vraie vie…

On parle de démocratie, de liberté d’opinion, mais la réalité est tout autre. Quand on va à contresens, quand on dérange l’opinion publique, on devient très vite un paria, un.e libre-penseur.euse affabulateur ou affabulatrice. Alors oui, aujourd’hui, j’aimerai aller dans mon château de princesse, avec les sept nains, et m’endormir pour ne plus assister à tout ça.

J'ai peur. Il faut avouer que choisir entre la Peste et le Choléra, c'est difficile. Mais plutôt que de se diviser, pourquoi ne pas faire front tous et toutes ensemble afin de former un antidote qui pourrait nous sauver? On dira sans doute de moi que je suis une douce rêveuse, ce que je confirmerai sans rougir, car je rêve d'un pays, d'un monde de paix et d’amour pour mes enfants, pour les enfants du monde entier, mais aussi pour tous et toutes.

Je ne comprends pas ce désir de pouvoir au détriment de l’intégrité. Un désir si fort, que l'on est prêt à tout pour accéder au trône, quitte à tout écraser sur son passage. Je suis une apolitique et j'avoue que de devoir trancher le 7 mai prochain me rend malade, car aucun des deux candidats ne me représente et ne répond à mes attentes, et pourtant il faudra bien… L’avenir de mes enfants, de mon pays est entre nos mains, entre mes mains, et aujourd’hui je suis indécise…

Pour moi, voter blanc, ou m'abstenir, reviendrait à laisser les autres décider à ma place, choisir l’avenir de mes enfants pour moi, et ça, je m’y refuse.

Je suis donc face à un cruel dilemme, où, hormis voter pour éviter le pire, je ne voterai pas pour mes convictions… 

Alors, oui, aujourd'hui, j'aimerais plus que jamais croire aux contes de fées, aux histoires où le bien l'emporte toujours sur le mal, au monde des Bisounours où tout le monde est beau, tout le monde est gentil... Je voudrais pouvoir me réfugier dans ce monde imaginaire, pour profiter des joies simples que la vie nous offre sans penser à cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête, prête à tomber. J'aimerais que Peter Pan vienne me chercher...

Mais aujourd'hui, je dois faire face à la réalité et aujourd'hui je déteste être adulte!