Les cours de piscine, ce n’est pas tout le temps le fun. En tout cas, ce ne l’était pas vraiment pour moi, surtout avec le poids post-partum. Par contre, avec le temps, j’ai appris à aimer ces moments passés avec chacun de mes enfants parce que je me suis rendu compte que, finalement, y’avait bien juste moi (puis parfois, d’autres parents) que ça dérangeait, mon ventre mou et mes cuisses qui bougent même quelques secondes après m’être arrêtée. Mes enfants eux, étaient juste contents que maman s’amuse avec eux dans l’eau et dans le fond, y'a juste ça qui compte.

FIN

Jooooooke!
Il n'y a jamais d’anecdotes à raconter quand je reviens de la piscine, à part les quelques gorgées d’eau que l’Enfant avale quand il essaie, tant bien que mal, d’avancer de trois centimètres et demi en faisant aller tout son corps et voir ma face en extase et entendre mes « BRAVOOOOOOOOOOO!!! » qui sonnent en écho dans toute la piscine.

AH! Il y a aussi la crotte de nez qui vient faire sa visite au moins une fois par cours. On ne sait jamais trop pourquoi elle se retrouve là. Est-ce que c’est l’effort de fermer la bouche pour éviter d’avoir de l’eau dedans? Je n’en ai aucune idée, mais je me surprends toujours à essayer de lui enlever et subtilement, en jetant des regards furtifs autour, la secouer dans l’eau.

Fait que, c’est pas mal toujours la même chose. Chansons, splish sploush. Étoile sur le ventre, splish sploush. On fait le cheval sur une nouille en tournant en rond, splish, sploush. On met la tête dans l’eau, splish ploush. On enlève subtilement la crotte de nez, splish sploush. Chanson de la fin, on sort pis on s’en va dans la jungle des vestiaires pour se changer.

Tout ça allait maintenant être chose du passé…

Mon fils et moi, on est en train de faire le dernier exercice. Il se tient sur le bord de la piscine et doit se pousser en mettant les mains en avant. Je jase avec mon amie maman, puis tout à coup, je vois flotter des espèces de feuilles mortes autour de mon fils… What the hell….? C’est comme… brun. Fuck… ce n’est pas vrai…. Ça s’peut pas… Ce n’est pas ça…

Je pogne mon fils, en déni total de ce qui allait possiblement s’avérer comme une vérité. Je le sors sur le bord de la piscine. Regarde dans sa couche d’eau… Ciboire, y’a chié. Pis ça y tentait pas de faire ça en billot, toé chose. C’était mou. Mou et trempé. Comme d’la marde de chien au printemps que tu ramasses par une journée de pluie. Pis quand c’est mou, ça a tendance à déborder. Qui chie dans l’eau sérieux? Mon fils.

Il restait cinq freaking minutes au cours. CINQ. Alors je prends mon fils par le dessous des bras, question de contenir le débordement. Je fais des grands signes à mon chum pour venir chercher le petit OPC. Je vais voir la monitrice, avec toute ma rougeur de face et mon rire nerveux à peine contenu.

« Hum… c’est parce que… bien mon fils a fait caca dans l’eau », que je m’entends dire, comme si j’essayais de me dissocier de ce qui se passait. Sa face. Le genre qui se dit : « Chu en train de baigner dans d’la marde moé là?! »

Le sauveteur arrive. Prends son sifflet et souffle dedans. Pas une, pas deux, mais trois fois, en criant, dans l’écho sans fin propre aux piscines, avec moi à côté, comme une preuve irréfutable que j’étais responsable de ce qui allait se dire…

« TOUT LE MONDE ÉVACUE LE BASSIN. TOUT LE MONDE DOIT SORTIR DE L’EAU. TOUT LE MONDE ÉVACUE LE BASSIN. » Coup de sifflet, une, deux, pis trois fois.

Mon fils, clueless de ce qui est en train de se passer, ma face rouge pis moi, on s’en retourne aux vestiaires. Je tends fiston à papa, en lui disant que notre fils chéri a fait évacuer la piscine…
Ah! Puis la seule fois où je n’ai pas apporté de lingettes humides, c’est cette journée-là.