Jusqu’à assez récemment, le monde était pour moi divisé en deux grandes catégories : les gens cool qui parlent à tout le monde, et les gens pas-cool qui observent l’autre moitié et qui veulent devenir comme eux. Maintenant, devinons ensemble de quel groupe je faisais partie (indice : j’ai prononcé exactement 10 mots pendant ma 3e année #JexagereÀPeine).

Je n’étais pas très loin de la réalité, mais je n’avais pas encore compris que les deux grandes catégories que j’observais n’avaient rien à voir avec le degré de « coolitude » des gens. Ma différence avait un nom, l’introversion, et je la partageais avec une grande partie de la population. C’était un trait de personnalité que j’allais éventuellement apprendre à apprécier chez moi, mais surtout, à respecter.  


Crédit : Giphy

Mais si devenir parent apporte son lot d’obstacles (et de grands bonheurs aussi, bien sûr), se retrouver du jour au lendemain avec un mini être humain attaché à la hanche 24 h/24 comporte des défis de taille pour le parent introverti. Je vous propose aujourd’hui mes petits trucs de survie pour parents introvertis.

1. Assumez que vous avez besoin de temps juste pour vous, sans culpabilité
Je sais, c’est comme le plus grand cliché de parents au monde. Tous les parents doivent faire attention de ne pas se perdre dans la tumultueuse routine envahissante de nos mini êtres humains. Par contre, en tant qu'introverti.e, vous avez besoin de faire le plein d’énergie solitaire régulièrement. Ça fait partie de vous, et il est vital pour votre équilibre que vous respectiez cet aspect, et ce, régulièrement. Vous avez envie de vous évader une fois semaine en allant faire l’épicerie en solo sans enfant qui demande aux deux secondes qu’on achète du sucre en forme d’animaux? Faites-le. Ou aller à la bibliothèque DANS LA SECTION ADULTE, prendre un livre en se fiant à la couverture et le lire dans la bibliothèque dans le SILENCE? Oh mon dieu, le rêve.

2. Expliquez à vos enfants pourquoi vous avez besoin de temps pour vous
Mes enfants sont maintenant assez grands pour comprendre qu’il arrive que leur maman doive prendre un moment d’arrêt. J’essaie du mieux que je peux de leur expliquer le concept d’espace personnel, et ils sont souvent très compréhensifs. Il est certain que mon câlinours de deux ans extra affectueux le vit un peu moins bien, mais j’essaie quand même petit à petit d’imposer certaines limites doucement.

Comme non, on ne grimpe pas sur maman comme dans un module de jeu au parc. Merci.


Crédit : Giphy

3. Acceptez qu’il se peut que vos relations avec les autres parents soient awkward
C’est peut-être juste moi, mais une chose que je trouve vraiment difficile, c’est les relations avec les parents des amis de mes enfants. Je suis tellement maladroite avec le small talk pendant la cueillette des enfants à la garderie ou au service de garde. Il n’y a pas si longtemps, à la garderie, la maman d’un petit garçon du même groupe que mon fils me salue et m’apprend que son fils parle toujours du mien à la maison, que c’est donc cute. Je suis restée muette pendant un instant, mon cerveau roulant à cent mille à l’heure pour trouver quoi répondre qui ne soit pas : 1) mon fils ne parle jamais du tien 2) je ne savais même pas qu’ils étaient dans le même groupe. J’ai fini par sortir une ineptie qui ne veut rien dire du style : « Ils sont tellement beaux! » (Mais…  Je…  Quoi?)

Encore aujourd’hui, cette rencontre tout à fait anodine reste une parfaite illustration de mes limites : en situation sociale inconfortable, je suis nulle et mon sens de la répartie devient inexistant. Et c’est ok.

Êtes-vous introverti.e aussi? Avez-vous d’autres trucs à partager?