Ces leçons, elles ne sont pas venues de l’extérieur. Elles ne sont pas venues d’une personne proche, d’une lecture, ni d’une rencontre fortuite dans un café ou dans la rue. Elles sont venues du plus profond de moi-même. Elles sont venues comme des claques. Rapides, efficaces, fugaces, et douloureuses.

 

Leçon d’humilité numéro 1 : quand j'ai découvert que non, l’allaitement n’est pas toujours une évidence.

« Je vais allaiter mon bébé jusqu’à ses 1 an, c'est sûr. » Wow, là. Après les struggles de la mise en place de l’allaitement, la montée de lait, les gerçures, les engorgements, etc. on se dit que c’est bon, qu'on est passée à travers la tempête puis maintenant que ça roule, c’est parti forever. Mais non. De mon côté, j'ai une espèce de relation amour-haine avec l'allaitement, marquée par de nombreuses remises en question, parfois déchirantes. Entre ce que je lis, les conseils que je reçois et ce que je ressens, je suis parfois au bord de l'implosion! 
 

Leçon d’humilité numéro 2 : quand j'ai dû revoir mes plans.

« J’habituerai mon bébé à aller partout en voyage, dans des cafés pendant la journée, au restaurant le soir, puis comme ça, il dormira partout facilement. » Eh bien non. Visiblement, ce n’est pas seulement une question d’habitude, mais aussi - et surtout - une histoire de tempérament et de personnalité du bébé. Pour ma part, dès que nous franchissions la porte d’un café, mon petit L. avait les yeux grands ouverts. Il fallait que ça bouge, il fallait que ça roule, et en tant que mompreneur, j’ai dû revoir mon programme plus d’une fois! 
 

Leçon d’humilité numéro 3 : quand je ne comprenais plus mon bébé.

J’ai un bébé qui pleure peu et parle avec ses yeux (mettons!). Je me disais qu'on se comprenait, lui et moi. « Moi je ne laisserai jamais pleurer mon bébé! ». Puis, un jour, bébé a pleuré pour vrai. Une vraie crise de larmes à fendre le cœur, et cette fois, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi. Alors je l'ai pris contre moi, je l'ai bercé et mon coeur a explosé de tristesse de ne pas avoir vu venir cette crise.

Bébé a fini par s'endormir contre ma poitrine en sanglotant alors que mes larmes silencieuses se mêlaient aux siennes, et j'ai réalisé tout d'un coup que tout ne se déroule pas toujours « comme prévu ». 
 
Certaines choses qui fonctionnaient avant ne fonctionnent plus maintenant, et c'est normal. Il faut s'ajuster. Constamment. Cette liste de leçons d'humilité est loin d'être exhaustive, et c’est assez dur pour un cœur de maman. Se poser, se remettre en question, accepter les « échecs », revoir ses choix, ne pas se mettre trop de pression n’est pas chose facile, mais n’est-ce pas ce qui nous fait grandir en tant que mère et devenir la meilleure maman au monde aux yeux de nos enfants?
 

Quelle leçon d'humilité vous a le plus marquée par rapport à la maternité?