Il y a plusieurs mois, ma cousine/meilleure amie/sœur de cœur m’a demandé si je voulais assister à son accouchement. Son deuxième. En maison de naissance. J’ai accepté ce privilège avec grand bonheur. Quelle chance j’ai d’avoir une place aussi spéciale dans son cœur pour pouvoir partager ce moment aussi intime avec eux!

Le 11 mai dernier, alors que ma fille nous rejoignait dans notre lit vers 5 h 30, j’ai eu le feeling que je devais regarder mon cellulaire. C’est alors que j’ai vu son message. Celui qui me disait que son travail avait commencé. Le grand jour était enfin arrivé!

Je suis arrivée vers 11 h 30 chez ses parents qui habitent à côté de la maison de naissance. Lors de cette journée, elle était entourée de son mari, de sa mère et de moi pendant que son père s’occupait de sa grande en bas. Ma cousine est une fille de gang : elle se nourrit de l’énergie positive des gens qu’elle aime et qui l’entourent. Elle avait donc sa dream team pour ce grand moment. Alors que les contractions se rapprochaient et que l’intensité augmentait au fil de la journée, elle restait toujours en contact avec sa sage-femme pour qu’ensemble, elles déterminent le bon moment pour se diriger vers la maison de naissance.

Coup de théâtre, tout s’est mis à aller très vite. Sans crier gare, les contractions se sont rapidement enchaînées. Peu de temps après, leur fille voyait le jour dans la maison familiale. Son mari – très zen – était là pour l’accueillir et c’est ensemble qu’ils l’ont mise au monde. C’était un moment fort, magique et inoubliable. D’autant plus que personne n’était préparé à vivre cet accouchement de cette façon! Heureusement, les ambulanciers sont arrivés rapidement après la naissance afin de les prendre en charge. Les mots me manquent encore pour décrire l’émotion ressentie lors de cette soirée.

Ce que je retiens de cette journée, outre le fait que je ne vais jamais me remettre d’avoir vécu une telle expérience, c'est combien ma cousine a été forte. J’ai pris conscience de tout le travail mental et physique qu’elle a fait durant ses 9 mois de gestation qui a porté fruit. Que oui, ç'a été dur par moment, mais qu’elle n’a pas lâché parce qu’elle avait un objectif précis, celui d’accoucher le plus naturellement possible.

Je l’ai vue avoir mal durant son travail, je l’ai vue gérer des contractions tellement intenses que je me rappelle avoir pensé : « je crois que j’aurais demandé l’épidurale à celle-là ». Et le plus beau là-dedans, c’est qu’elle a toujours gardé son focus. Elle était en contrôle. Elle était zen. Elle était prête. Elle était surtout belle et inspirante. Présentement enceinte de mon deuxième, j’aspire à parvenir à me mettre dans le même état d’esprit qu’elle. Je veux m’inspirer de sa force mentale et sa zénitude (et celle de son mari). À mon accouchement, je veux être fière de moi autant que je suis fière d’elle.