Je ne sais pas pour vous, mais avant d’avoir des enfants, j’avais une idée assez vague de ce qu’était un placenta. Je savais que c’est à partir de cet organe que les bébés se nourrissaient et que ça pouvait parfois être dangereux pour la mère et l’enfant, mais sans vraiment comprendre la mécanique de la chose.

Je suis devenue familière, un peu trop à mon goût, avec cette grosse poche, pleine de tout ce dont le fœtus a besoin, le jour où ma sœur m’a appelé pour m’annoncer qu’elle avait une condition appelée vasa prævia et qu’elle ne pouvait plus quitter l’hôpital jusqu’à l’arrivée du bébé prévue dans deux mois. Son chum devait lui préparer une valise et faire des allers-retours entre leur maison et l’hôpital jusqu’à la grande rencontre.

Le vasa prævia est une complication qui touche environ une femme enceinte sur 2 000.  Les vaisseaux sanguins du cordon ombilical obstruent le col de l’utérus ou en sont tout simplement trop près, créant ainsi un risque d’hémorragie importante chez le bébé lors du déclenchement du travail. La césarienne est donc impérative vers la 37e semaine (ou un peu avant) pour s’assurer de mettre au monde un bébé sain et sauf.

Je ne pouvais croire qu’elle était affligée de cette condition hyper stressante, elle qui avait déjà perdu son premier bébé grandement prématuré. Mon merveilleux neveu est né à 37 semaines et des poussières, mais quelle chance que son suivi pour grossesse à risque ait permis de déceler cette situation hors du commun. Je ne suis pas certaine qu’elle l’aurait su si ce n’avait été de ce suivi et je préfère ne pas imaginer ce qui aurait pu se produire.

Ce fut ensuite à mon tour de connaître les hauts et les bas de mon placenta (tadoumtchi). On m’a rapidement décelé un placenta bas lors de ma première grossesse, ce qui voulait simplement dire que ce coquin d’organe s’était logé près de mon col, mais permettait quand même un accouchement naturel.

Les choses se sont un peu compliquées pour ma deuxième grossesse alors qu’on m’a officiellement diagnostiqué un placenta prævia. Adieu suivi avec sage-femme et bonjour grossesse à risque. Cette condition est loin d’être dramatique, mais apporte quand même son lot d’inquiétude puisque le placenta obstrue le col de l’utérus et peut causer une hémorragie dangereuse pour la mère et l’enfant. Je n’ai pas su sur quel pied danser jusqu’à ma 36e semaine de grossesse où j’ai appris que mon placenta était remonté grâce à l’expansion de l’utérus.

Après de nombreux rendez-vous chez le médecin et des échographies toutes les deux semaines, pour m’assurer que tout était sous contrôle, j’ai finalement accouché de mon garçon naturellement, heureuse de l’avoir dans mes bras après toutes ces histoires de placenta.

Votre placenta vous a-t-il joué des tours pendant votre grossesse?
 
 
 
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