Dès que notre nom s’est retrouvé sur la liste pour accueillir un enfant dans notre couple, Papa pis Dada se sont également retrouvés dans la ligne de mire des autres parents et leurs bons conseils. C’est bien connu, les parents aiment une chose plus que tout au monde, leur enfant ET partager leur vaste savoir à travers des conseils, anecdotes et opinions, généralement partagés sans que vous en ayez fait la demande.

Les « Tu vas voir… » fusaient bien vite, et ce, de toutes parts. Autres parents, ami.e.s, grands-parents, tantes éloignées, caissier.ère de magasin, voisin.e.s et hommes ou femmes étranges sur Internet. Maintenant que j’ai 4 ans d’expérience avec un jeune enfant, j’ai bien vite réalisé que la plupart des « Tu vas voir… » étaient faux ou du moins grandement exagérés.

Voici les 4 phrases de ce genre qui m’irritent le plus et me font dresser le poil des jambes :

1. « Une fois rendu à tel âge, ça va être plus facile, tu vas voir… »
Nope! Oui votre bébé arrête un jour de vous vomir dans les cheveux ou de brailler pendant votre session de jambes en l’air du mardi soir, mais guess what? Après, il va faire des crises de bacon, argumenter pour porter ses bottes d’hiver en plein mois de juillet, claquer la porte de sa chambre, geindre pour ne pas faire ses devoirs et faire une crise parce que vous avez coupé le signal Wi-Fi pour qu’il aille se coucher. Vous trouviez ça though quand le p’tit pétait sa coche pis qu’il fallait le traîner dans sa chambre pour qu’il se calme? Essayez astheure de transporter un grand de huit ans. Ou de quinze.
 
2. « Il ne s’en rappellera pas le jour de ces noces, tu vas voir... »
Mais admettons que oui? Hein? S’il se souvient du jour où j’étais tellement fâché après lui que j’ai jeté son petit plat de bonbons straight dans les poubelles alors qu’il braillait toutes les larmes de rage de son petit corps? Moi j’me souviens encore de la fois où Karelle-la-voisine-pas-fine et son grand frère m’avaient laissé EN HAUT du tape-cul pendant suuuuuuper longtemps et que je braillais toutes les larmes de la trahison. #NeverForget
  
3. « Retourner au travail c’est pas si difficile que ça, tu vas voir… »
Ah oui. C’est vrai que retourner au travail avec un horaire de 8 à 4 la plupart du temps est super facile à concorder avec un horaire de garderie située la plupart du temps à l’autre bout de la ville, le plus loin possible du boulot. Aussi, un an ou plus passé à la maison sans le moindre contact avec le monde extérieur et les modes qui changent toutes les trois secondes feront de vous un pariah du monde du boulot qui ne saura pas ce que « dab » signifie et qu'est-ce que c'est que ce « spinner » dont tout le monde parle. 

4. « 'Un moment donné, tu vas pogner le tour, tu vas voir... »
Heu non. Voir phrase numéro 1. Et aussi qu’une fois que mon enfant a pogné son deux ans, j'étais un vrai pro pour divertir un poupon. Après, quand il a eu trois ans, mon dieu que je savais comment bien gérer un Terrible Two. Ces derniers temps, une semaine, telle technique marche comme sur des roulettes pis le lendemain c'est la catastrophe pis le déluge pis j'dois appeler l'exorciste. Les étapes passent ben trop vite pis j'ai jamais le temps de les maîtriser complètement comme il faut, 'me semble. 

Pas le choix, 'va falloir avoir un deuxième p'tit pour être un vrai de vrai pro j'cré ben