Cette semaine, c’est la dernière semaine d’école avant les vacances. Les enfants sont excités, mais ma fille, pas tant. Elle est ambivalente. Parce qu’autant la fin des classes est magique, pour elle, c’est aussi super douloureux. Depuis plusieurs semaines déjà, le décompte lui fait de la peine.  

Bientôt, elle devra dire bye à sa super prof. Et comme à chaque fois où elle se sent bien avec un prof, la fin de juin se transforme en peine d’amour.

Rose ne s’attache pas rapidement. Mais quand elle s’attache, c’est sans compter. En début d’année, elle prend le temps d’analyser, et la minute où elle sent que sa prof lui permet d’être elle-même, elle ouvre son cœur. C’est là que commence une belle histoire d’amour et de collaboration où les semaines qui passent m’apportent une fille qui s’épanouit.

Et quand ma fille rentre de l’école pour la dernière fois de l’année scolaire et que dans l’entrée, je vois ses yeux qui se voilent et son petit menton qui tremble, j’ai le cœur qui a mal, moi aussi. Parce que je sais comment c’est difficile pour elle. Que sa peine est sincère. C’est pas facile de quitter une classe où on se sent bien. Des ami.e.s qui nous font rire. Une prof qui nous fait sentir bonne et capable.

Parce qu’à l’école, les enfants n’apprennent pas que de la matière.  C’est là aussi qu’ils gagnent en autonomie, en indépendance, en savoir-vivre et savoir-être. La prof avait confiance en ma fille.  Elle lui montrait qu’elle pouvait tout faire. Puis, Rose s’est mise à avoir encore plus confiance en elle.  Pour un parent, c’est si beau.

Et y’a aussi mon garçon qui vivra cette première peine d'amour en quittant la maternelle. Il ne sait pas encore ce qui l’attend, mais il quittera une prof tout aussi extraordinaire. Une prof qui a pris mon bébé qui ne voulait pas arrêter de jouer et en a fait un garçon qui a soif de livres et qui est impatient d’écrire. Une prof qu’il aimait comme une deuxième maman (ou presque). Il me disait que lorsque la classe se vidait, il se dépêchait d'aller lui faire un câlin : « Parce que je l’aime Mme Marie-Josée, maman! ».

Savoir ses enfants entre d’aussi bonnes mains, ça apaise un cœur de parent. Voir cette belle année qui se termine, ça me rend triste, certes, mais ça me donne aussi envie d’exprimer ma gratitude pour toutes ces personnes qui travaillent si fort pour donner des ailes à nos enfants. Qui font tellement une différence dans la vie de leurs élèves qu’ils commencent les vacances avec ce petit goût amer de savoir qu’ils ne les verront plus à temps plein.

À Madame Valérie et Madame Marie-Josée, je vous remercie de ce que vous avez apporté dans la vie des enfants. Merci de les avoir aimés comme ça, comme ils sont. Et à toutes les personnes dont le travail exceptionnel est la raison de la petite larme de fin d’année dans l’œil de notre enfant, merci. Passez un super été, vous l’avez mérité!