Pendant longtemps, j’ai eu plusieurs réticences à parler du fait que mon enfant ne veut jamais dormir. Disons qu’Internet est rapide pour donner des diagnostics à mon fils. Malgré le fait qu’il a de très bonnes chances d’être TDAH comme sa maman, je n’ai souvent pas le goût d’avoir des conseils à deux cennes quand je veux juste partager le fait que mon enfant fait telle ou telle affaire. Mon cerveau a toujours été très rapide, celui de mon enfant aussi sûrement.

Bref, mon enfant ne dort pas. Je le cite, il n’aime pas dormir. Il trouve que c’est une perte de temps entre ce qu’il a à faire dans sa journée (jouer) et tout le reste. Il n'a jamais voulu dormir d’ailleurs. Je me souviens avoir appelé au 811 pour demander si c’était normal que mon enfant ne dorme pas bébé. L’infirmière, full compréhensive en écoutant une jeune mère fatiguée, m’avait juste dit qu’il y a des bébés de même.

J’ai tout essayé, le coucher à heure fixe, lui faire dépenser toute son énergie avant de dormir, garder les lumières fermées, de la mélatonine à partir de deux ans. Des histoires, des chansons, lui flatter les cheveux, me coucher avec lui. Le laisser pleurer jusqu’à pas de fin. L’encourager. Le tenir dans mes bras. Y’a rien qui fait. Le faire dormir dans sa chambre, le faire dormir dans ma chambre. Pour vrai.

Et là, cette semaine, quand Arthur m’a sorti une de ses perles avec son accent du Plateau Mont-Royal, j’ai eu envie de faire un statut avec un hashtag #ArthurDortJamais. Si au début, je l’ai quoté parce que je trouvais ça drôle, je me suis rendu compte qu’effectivement, j’étais loin d’être la seule maman à avoir un enfant qui ne veut pas dormir, jamais.

Entre temps, j'ai eu une réflexion et je me suis dit que, si on commençait à parler plus du fait que c’est comme ça pour certains enfants, peut-être que d’autres parents se sentiraient mieux. Un « moi aussi mon enfant ne dort pas », ça ne change pas le quotidien, mais ça fait qu'au moins, on se sent un peu moins mal comme parent.

Donc, eille, mon enfant ne dort pas, et si le vôtre aussi, vous n’êtes pas le ou la seul.e. Des fois c’est juste l’horloge de votre enfant qui fitte moins dans l’horloge de la vie de tous les jours du 9 à 5, métro, boulot, dodo. Et c’est correct. Tant que vous répondez aux besoins de votre enfant.

Alors #ArthurDortJamais. Et si votre enfant ne dort jamais aussi, je vous invite à faire votre propre hashtag.