Les enfants passent par beaucoup de phases : le « Terrible Two », le « Threenager », le « Fucking Four », etc. Je ne connais pas la 5e ou 6e, mais je suis pas mal certaine d’être en plein dedans avec mon préadolescent de 6 ans. Pis si j’peux me permettre : j’en ai ras-le-bol!

Mon 6 ans presque 16 me fait la vie dure depuis un petit moment. Monsieur a un grand besoin de s’exprimer. Jusque là, pas de problème. La façon de le faire, par contre, je vous le confirme, ce n’est pas encore pantoute au point. Moi qui ai toujours rêvé d’être la Cool Mom, mettons que depuis un bout, je suis pas mal l’opposé.

Je n’ai pas encore eu droit au « Maman, je t’aime plus » (fiou!), mais j’ai eu droit au « T’es méchante », « Tu ne m’écoutes jamais » et la p’tite dernière : «J’ai hâte d’aller chez papa, lui au moins me chicane pas! »

OUCH!

Celle-là, je l'admets, m'a fait mal. Sur le coup, l’impulsive en moi a juste eu envie de lui répondre au même niveau de maturité. T’sais, dans le genre que si son père ne le chicane presque pas, c’est peut-être parce qu’il ne le voit pas sur une base régulière, hein. Mais j’ai vite retrouvé mes esprits et je suis allé chercher ma patience qui avait foutu l’camp depuis déjà un moment.

Reste que cette phrase m’est restée en tête quelques jours. Étant séparée, son père habitant loin, ça ne prend pas de temps que, veut, veut pas, mon fils nous compare. Je sais très bien que son papa a le beau rôle bien malgré lui. Que la majorité de la discipline, des conséquences et des retraits revient à moi. Sauf que je le trouve plate ce rôle-là. Je dois le prendre, pas le choix.

Mon bonhomme grandit, apprend à s’exprimer, à définir ses besoins, ses limites. Inévitablement, ça passe par tester les miennes, jusqu’à épuisement des stocks! #LolPasLol

Comment lui expliquer donc, avec le plus de tact possible, que bien que le rôle de la maman super-méga-cool, qui fait tout plein de belles sorties, activités, etc., me plaît vraiment beaucoup, ben mon rôle ne se définit pas juste à ça.

C’est la discussion que nous avons essayé d’avoir, bien que je ne crois pas qu’il ait encore tout compris. J’ai tant bien que mal essayé de lui expliquer que moi, sa maman, je me dois aussi de respecter mes limites. J’ai à m’assurer que ses devoirs et ses leçons sont faits, tout comme ses petites responsabilités dans la maison. Que c’est aussi à moi de lui inculquer des valeurs. Lui apprendre la politesse. Le réprimander quand il tourne les yeux ou boude quand ça ne fait pas son affaire.

C’est une des parties de la parentalité que j’aime le moins, encore plus en tant que maman monoparentale, parce que c’est très difficile de ne pas avoir un second parent avec qui séparer la discipline et qui pourrait valider mes interventions.

Bien que j’assume totalement que je sois une mère peut-être un peu plus sévère que d’autres, je trouve qu’il y a certains moments où c’est pas mal plus difficile de dealer avec toutes ces émotions-là. Comme dernièrement, juste avant qu’il parte pour un lonnnng mois chez son papa. Ça me brise un peu le cœur de passer pour la maman méchante.

Avez-vous déjà eu ce sentiment?