J'ai de ces amis qui me font du bien. Je les vois une, deux fois par année, si je suis chanceuse, et chaque fois, c'est la fête au village! Ces soirées-là, mes boys se font une soirée père-fils à la maison, généralement après un détour pour un Joyeux Festin : c’est la fête pour tout le monde, t'sais!
 
Ces amis qui me font du bien, c’est un peu comme s’ils faisaient partie de mon jardin secret : je les garde pour moi. Je les vois seule, après beaucoup d’anticipation à préparer notre soirée : la date, le lieu, mon kit. Bon, ce n’est pas un jardin si secret parce que nous nous exposons généralement abondamment sur les médias sociaux, trop contents d'avoir enfin réussi d'avoir réussi à faire coordonner nos agendas de ministres! La fête au village que je disais.


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Je ne peux que constater que l'amitié à l'âge adulte fait couler beaucoup d'encre. D'abord, parce que c'est un défi d’entretenir nos relations IRL, mais aussi parce que s'en faire de nouveaux, ce n'est pas si simple, han? Puis, il y a qu'une fois que nous avons les deux pieds dans la parentalité, l'option de la playdate s'impose facilement. Elle nous donne faussement l'impression de faire un deux pour un, mais dites-moi : qui aborde des sujets en profondeur lors de playdate?! Pas moi en tout cas!
 
En fait, avec ces amis qui me font du bien, les sujets des enfants, de la charge mentale ou des obligations ne viennent à peu près pas dans nos discussions. Comme si j'étais projetée quelques années plus tôt alors que ce n'était pas ma réalité. Avec ces amis qui proviennent bien souvent de ma précédente incarnation professionnelle, nous nous donnons rendez-vous vers 19 h et dans un claquement de doigts, il est minuit. Nous avons ri fort, bien mangé et bu (souvent un peu trop même!) et nous nous sommes dit les vraies affaires. En bonne Claire Lamarche, il y a toujours l’un de nous pour relancer la discussion ou nous faire voir les choses autrement. Ces amitiés, elles sont précieuses et le fait de devenir mère ne m’a pas enlevé le goût de les entretenir.


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Puis, une fois de retour à la maison, avec les oreilles qui bourdonnent et la voix éraillée, je sais pertinemment que le mal de tête frappera à la porte le lendemain. Mais ce sera un mal de tête qui me laissera un large sourire. Et j’ai une autre certitude : celle qu'après notre bref éloignement, Chum fera doucement couler le café pendant que deux petits bras viendront m'enlacer.

 

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Avez-vous de ces amis que vous ne gardez que pour vous?