Je n’ai pas un fils à maman. Bien au contraire, je partage ma vie avec un fils à papa.

Fiston a un papa très impliqué dans sa vie. Il faut que je l’admette, mon chum est meilleur que moi pour ben des affaires dans notre vie de parents. Il s’est levé aussi, voire plus souvent que moi la nuit, il ne recule devant aucune sortie au parc et il change des couches sans broncher depuis presque 3 ans. (Ça s’en vient la propreté, yé!)

Notre fils aura 3 ans à la fin septembre et je dois me rendre à l’évidence, je trouve cette période plutôt difficile. J’avais l’impression d’être une meilleure maman quand il était tout petit, quand je passais mes journées avec lui et qu’il gazouillait dans sa poussette. Dernièrement, je trouve qu’on ne fait que se chicaner avec lui, il nous met au défi et il sort son petit caractère. Ça passera, on me l’a juré.

Ce n’est pas le meilleur moment de ma vie parentale et pour me le rappeler, Fiston demande son papa sans arrêt. Quel âge ingrat! Et ça ne passe pas en plus! C’est comme si moi, pauvre génitrice qui l’a porté pendant 9 mois, ne valais plus grand-chose. Il y a des jours où je prends ça très dur je l’avoue, je me sens rejetée et insultée.

Heureusement, même si monsieur veut se détacher de sa maman, la vie le ramène à l’ordre. Il y a toujours des situations où j’excelle plus que personne et où il a besoin de moi. Dans les dents! J’aurai toujours ces petits privilèges et ces moments précieux qu’on a créés ensemble. Ces privilèges-là me font gonfler le torse de fierté et le cœur d’amour :

  • Je suis la spécialiste de la routine du dodo, chaque soir on répète la même chose et ça nous rend heureux. Je me couche à ses côtés, lui raconte ou invente une histoire, il me demande une chanson et me dit ensuite que je peux y aller, il va pouvoir fermer ses yeux maintenant.
  • Je suis la seule qui peut recevoir des bisous d’Esquimaux. C’est comme ça, pas d’explication, y’a juste maman!
  • Je peux guérir un bobo avec un seul bisou et je vous jure, ça fonctionne tout le temps.
  • Je suis la meilleure pour faire du pain doré, des galettes et des muffins, pas la peine d’essayer.
  • J’ai toujours une place dans son lit, au cas où je voudrais aller le trouver, on ne sait jamais. Ça, c’est le plus doux des privilèges.​

Quand il me colle comme ça, quel bonheur!
Crédit : Maxime Tardif

 

Quels sont les moments privilégiés avec vos enfants auxquels vous tenez?