Aaahh le cycle menstruel, cette chose qui prend le contrôle de ma vie et me transforme en une entité presque indépendante de ma volonté. J’aimerais dire que j’en subis les affres une fois par mois, mais c’est de moins en moins vrai. En fait, quand j’y songe, mes maudites fluctuations hormonales me foutent la paix à peine quelques jours par cycle. Sinon, je zigzague du mieux que je peux au travers de mes états émotifs, qui changent au gré des caprices de mon système reproducteur. Et c’est de plus en plus lourd et chiant.
 
Non mais sans farce, je me sens vraiment bien, quoi, trois jours sur vingt-huit? C’est épuisant et déstabilisant, pour moi et pour mon entourage. Je ne peux pas régulariser la situation avec des anovulants (incompatibilité métabolique), alors je surfe sur le tsunami, mais Dieu que c’est énergivore!

Ça vient par vagues que je commence à reconnaître de plus en plus, mais qui me surprennent quand même à chaque fois :

  • Il y a la période où je dormirais partout, tout le temps, même me brosser les dents me fatigue.
     
  • Il y a le bout où tout me tape sur les nerfs : les nouvelles, la météo, ma maison, mon chum, mes enfants, même le hamster.
     
  • Il y a les jours où j’ai une sale envie de fumer alors que je n’ai jamais été fumeuse de ma vie, ces mêmes jours où je ferais la bamboula non-stop jusqu’à 4 h du matin.
     
  • Il y a les moments larmoyants, où n’importe quel vidéo cute me fait beaucoup trop pleurer. C’est généralement dans le même stretch que je colle mes filles comme si on allait être séparées pour toujours dans la prochaine seconde.
     
  • Et, bien sûr, il y a la phase explosive, où la moindre traînerie, joke plate ou argumentation est susceptible d’éveiller le volcan qui dort.

Pas reposant de vivre autant de revirements à l’intérieur d’un mois. Sans compter les désagréments physiques qui viennent avec ça : ballonnements, maux de dos, de tête, de jambes, crampes, anémie, œdème, acné, etc. Je sais bien que c’est un grand privilège d’avoir tout ce qu’il faut pour donner la vie, mais cibole qu’avoir les hormones en dents de scie, c’est tough par bouts!