Étant quelqu'un de pas pire angoissée dans la vie, je m'attendais à avoir une fixation sur l'accouchement dès que je verrais mon test positif. Ce n'est toutefois pas ça qui est arrivé.

Tout au long de ma grossesse, les gens me parlaient d'accouchement et bien que je comprenne parfaitement ce que ça implique ainsi que les diverses complications possibles, ça ne me faisait absolument aucun pli. J'étais dans un mode de pensée davantage du genre « on pensera à ça rendu là ».

Presque zen la fille. J'étais bien trop occupée à me gérer la douleur de symphyse. Comme vous pouvez imaginer, ça a fini par me rattraper de plein fouet.

À mon rendez-vous de suivi de 28 semaines, une infirmière nous à proposé de visiter une des chambres de naissance. On a accepté et procédé.

D'abord, j'ai été impressionnée des fonctionnalités de cette chambre. Puis, j'ai été submergée par toutes les émotions que les gens qui y passent peuvent vivre. Ouais, c'est mon petit côté spirituel. Après, j'ai comme eu la gorge toute serrée en réalisant qu'il ne me reste que très peu de semaines avant que ce soit à mon tour de mettre au monde les deux petites boules d'amour qui me poussent dans le ventre. Pis que ça va faire mal. Que je vais avoir quarante douze piqûres. Que je vais arriver là soit anormalement zen, soit en panique générale. Que je vais sûrement être agressive parce que quand j'ai mal je suis une méchante peste.

Bref.

Alors qu'elle m'expliquait la procédure pour les grossesses gémellaires, elle m'a appris que les bébés doivent rester au chaud jusqu'à 35 semaines pour que je puisse accoucher à cet hôpital. Comme j'ai vu plusieurs grossesses gémellaires dans les dernières semaines se terminer à 32, 33, 34 semaines et que j'ai déjà plusieurs contractions par jour, j'ai peur de ne pas y arriver.

En attendant, je suis les conseils de mon médecin et reste calme à la maison. Je fais plein de dodos, écoute trop la télé, ne lis pas assez, prends quelques bains par jour et mange des trucs que j'aime tout en me lamentant d'avoir mal à la fourche.

J'essaie de ne pas trop penser au fait que les choses pourraient ne pas aller comme on le voudrait et de me concentrer sur le fait que je suis suivie comme une princesse et que je ne me sens pas comme un numéro dans ce système de santé si souvent critiqué. Advenant un problème quelconque, je suis certaine qu'il sera bien géré.

La seule chose qui est assurée, c'est que d'ici 7 semaines, nous ferons la plus belle rencontre de notre vie et que peu importe la façon qui nous mènera à cette rencontre, nous serons remplis de joie et de bonheur.

Comment avez-vous vécu l'approche de votre accouchement?