Quand j'ai pris mon appartement en 2013, la distance qui me séparait de la ville constituait un réel avantage. Les 16 kilomètres de route, dont 13 de rang, m'étaient bénéfiques en fin de journée. Ça me permettait de décrocher tout en douceur. Je suis entourée d'arbres, il y a peu d'habitations autour et la cerise sur le sunday : j'ai une vue sur le Saguenay et sur le village d'en face. 

Les seuls petits inconvénients sont que quand tu manques de Ketchup, de lait ou autres trucs nécessaires à ta vie, y'en a pour 45 minutes à faire l'aller-retour au dépanneur « du coin ». Il y a aussi le fait qu'en cas d'urgence, la police, l'ambulance ou les pompiers mettent beaucoup plus de temps à nous venir en aide : amplement le temps de mourir.


Ce second point ne m'avait jamais vraiment effleuré l'esprit avant que je tombe enceinte. À aucun moment ça a été un élément qui aurait pu me faire penser à quitter cet appart, mais j'ai quand même tenu à nous outiller pour pallier une possible urgence. Ça fait que je nous ai inscrits, mon amoureux et moi, à une journée de formation de secourisme d'urgence - soins aux enfants accrédité par la Croix-Rouge canadienne.
 

Crédit : Giphy
 
La dernière situation d'urgence à laquelle j'ai été confrontée a été un peu catastrophique. En résumé, j'avais environ 10 ou 11 ans, j'écoutais Fortier au sous-sol avec ma mère. C'était l'émission ou elle trouve des organes sexuels masculins (ou c'était des têtes? C'est flou..) dans un congélateur et sort vomir dehors en courant. Mon père, qui souffrait ce soir-là d'une solide gastro-entérite, a perdu connaissance dans la salle de bain d'en haut à ce même moment. Comme j'étais beaucoup plus rapide que ma mère, je suis arrivée devant la scène bien avant elle et convaincue que mon père était mort, je me suis mise à courir dans la cuisine et crier que mon père était mort. J'étais hystérique. J'ai fait ça jusqu'à ce que l'ambulance arrive et ramasse mon père. 

Vous comprendrez donc que je ne sais pas du tout comment je réagirais à une situation d'urgence impliquant ma progéniture. Je trouvais donc super important de connaître les notions de soin pour au moins avoir la possibilité qu'un réflexe autre qu'hystérique prenne le dessus si jamais ça arrivait. 
Le cours nous a familiarisés avec les notions entourant la désobstruction, la réanimation, les allergies, le soins des blessures et des brûlures, l'asthme ainsi que quelques autres volets. 

Il me reste à espérer que l'hystérie fera place au calme et à la gestion de crise si jamais un événement nécessitant de faire usage de mes nouvelles connaissances arrivait.

Avez-vous jugé bon de suivre un tel cours avant d'avoir vos enfants?