Comme je le dis souvent, la vie a le don de lancer des défis quand on est à son plus bas. T'sais, question de voir à quel point on peut en prendre. Si vous avez suivi mes derniers textes, vous comprendrez que depuis que je suis devenue mère, je ne l’ai pas eu super facile sur le plan personnel. Les hormones m’ont joué des tours avec le post-partum et j’ai perdu mon travail avant même d’accoucher.

Pour mettre les choses en contexte, ça fait trois fois que je passe des entrevues et que je ne suis pas la candidate retenue. Une fois c’est dur, deux fois ça rentre dedans et trois fois on commence à se demander si c’est pas nous le problème. Mais bon, je ne voulais pas écrire ce texte pour parler de ma saga de recherche d’emplois, je voulais plutôt vous partager une petite anecdote qui découle de ma malchance.

Alors voilà, suite à ce troisième refus, j’étais complètement atterrée. Je me sentais nulle, vide, détruite. C’est dans cet état-là que mon fils m’a traînée dans sa chambre pour me montrer ses livres et autres cossins. J’avais les larmes qui coulaient tout en souriant, faisant semblant que maman est à l’écoute et qu’elle est heureuse comme d’habitude, mais en dedans, c’était loin d’être jojo.

Visiblement, mon état de marde ne l’affectait pas du tout. Il souriait, grimpait sur moi et continuait de jouer. Pour lui, ce qui comptait, c’était que maman soit à ses côtés. C’est toujours ça qui compte, en fait, que papa et maman soient là. Puis, pour être là, on a été là. Depuis l’instant où il a été déposé dans les bras de son père à ma césarienne jusqu’à ce moment précis à être assise avec lui dans sa chambre.

Ça, pour moi en tout cas, c’est mille fois plus gratifiant que d’occuper le poste le plus payant dans l’entreprise la plus prestigieuse en ville.

On a beau se critiquer quand ça ne roule pas côté carrière ou autre, mais pour ma part, je suis fière d’avoir été capable, malgré tous ces moments de vulnérabilité, d’être là pour mon fils. Je sais, je sais, certains diront que c’est la moindre des choses, que ça va de soi. Je suis d’acord, mais ce n’est pas une raison pour ne pas se donner une petite tape sur l’épaule de temps en temps.

Bref, good job les moms (et dads). Quand vous vous sentez vulnérables, prenez le temps de vous arrêter et de regarder vos petits lapins. Vous verrez rapidement qu’ils ont le don de nous réconforter sans dire un seul mot. Ça doit être ça, le pouvoir de l’amour inconditionnel.