J’ai réussi à me rendre à 37 semaines de grossesse, je n’en peux plus, j’ai hâte de rencontrer mes enfants, mais j’ai surtout hâte de redevenir la seule personne dans mon corps! C’est l’heure de se rendre à l’hôpital pour le rendez-vous le plus attendu de nos vies!

Moi, 37 semaines, 2 bébés de plus de 6 lb dans le ventre. Je vais exploser, vivement venu le moment de l’expulsion! 
Crédit : Charlène Blais

On me fait passer la nuit avec un tampon de cervidil qui a été placé près du col de mon utérus. Son utilité? Faire travailler ce dernier, car il n’est pas du tout effacé encore.

Le matin venu, mon col a commencé à travailler, et la dilatation a légèrement débuté. On commence le protocole pour me provoquer et le docteur viendra percer les membranes du premier bébé 2 h après le début du protocole. Wow, petite décharge d’adrénaline et de stress : ça s’en vient!

On m’installe différents cathéters. Un premier pour du glucose, afin de m’éviter de faire des hypoglycémies. Dans un autre, c’est de l’ocytocine, qui provoquera des contractions. On installe également un moniteur pour voir le cœur de chaque bébé et pour suivre l’intensité de mes contractions. Disons que je suis pluguée de partout!

Mon infirmière me propose de me lever et d’essayer de vivre mes contractions sur un ballon. Mon travail progresse, en début d’après-midi, mon col est effacé à 80 % et dilaté à 4 cm. Ça commence à être douloureux et pénible, ces contractions-là. Mon infirmière commence à me taper sur les nerfs. Bref, je ne m’endure plus : QUE L’ON ME FASSE L’ÉPIDURALE!

Je savais en partant que l’épidurale serait « obligatoire » pour moi. Quand on accouche de jumeaux naturellement, il faut être préparée à tout, de la grande extraction à la césarienne d’urgence.
Une fois le médicament coulant dans mes veines, tout redevient beau, tout le monde redevient fin à mes yeux : je ne ressens plus aucune douleur! Le moniteur nous montre des contractions d’une intensité encore plus élevée que tout ce que j’ai subi jusque-là, mais je ne ressens rien, j’en profite même pour somnoler!

C’est vers l’heure du souper que l’on me transfère en salle d’accouchement, celle avec les gros néon
au plafond. Je dois commencer à pousser sous peu, bébé no1 s’en vient!

Pour débuter, on me suggère de commencer le travail en ne poussant qu’aux contractions qui me conviennent, pour ne pas m’épuiser trop rapidement.

Comme je les sens à peine, c’est l’infirmière qui m’informe de la venue d’une bonne contraction et qui me laisse décider si je pousse ou pas. Après 1 h 30 de travail, la tête de bébé no1 a progressé, mais son moniteur cardiaque nous indique des baisses qui commencent à être inquiétantes. Bébé se fatigue de subir les contractions. Le médecin est appelé ; ça l’inquiète, le rythme cardiaque descend trop bas, ce bébé doit sortir de là…

Après discussion, on décide d’y aller avec la ventouse. En 2 minutes, à 20 h 30, j’ai mon premier gars sur le ventre. Moi je suis aux anges, mais autour de moi, on s’inquiète…