Récemment, quelques anecdotes ultras banales m’ont fait réaliser une chose qui m’a rendue heureuse et réconfortée.   

*Dramatisation*

Comme d’habitude, un peu random, nous prévoyons souper ensemble avec les enfants ; rien de compliqué puisque c’est en pleine semaine. J’attrape les enfants à la garderie et à l’école, elle fait pareil et nous nous retrouvons chez moi. Je sacre un poulet pis des patates dans le four, nous débouchons une bouteille de vin pendant que les enfants s’empiffrent d’un peu n’importe quoi. Nous jasons un peu, nous gérons pas mal, mais c’est chouette!

Un peu avant 15 h 00, elle me texte que les enfants sont malades un brin, son chum est à l’extérieur pour le boulot, que la semaine est tough, bref, elle annule.

Compatissante, je lui souhaite du repos, d’aller en paix et je passe à autre chose. 

Je ne suis ni vexée ni fâchée. 

Pourquoi? Parce que je souhaite sincèrement que mon amie et sa famille se porte mieux. Que, bien que déçue de ne pas la voir, je me contre-crisse qu’elle annule. Comme dans « je ne suis pas la Reine d’Angleterre, personne ne me doit rien et, surtout, il m’arrive de faire pareil.
 

***

C’est prévu depuis une dizaine de jours, nous devons déjeuner ensemble. Le matin même, ça me tente juste pas. Bête de même. J’ai tout plein d’autres trucs à faire et je sais que je ne serai là qu’à moitié et qu’il vaut donc mieux remettre ça. J’appelle et j’explique honnêtement pourquoi j’annule. Elle me souhaite gentiment une bonne journée en me demandant mes prochaines dispo. Fin. 

Elle n’est ni vexée ni fâchée.  

Pourquoi? Parce que c’est mon amie.

***

C’est ce que j’ai réalisé, que j’ai cette chance énorme d’avoir des amies, avec et sans enfants, qui me prennent comme je suis, avec l’horaire que j’ai et les imprévus que j’ai. Elles ne font pas de cas de mes refus, de mes annulations ou de cette rencontre encore repoussée.  

Je ne ressens jamais d’impatience ou de pression quand la fréquence de nos rencontres se fait plus maigre. Et l’inverse est aussi vrai.

Elles n’ont pas besoin de se justifier chaque fois qu’un imprévu se pointe. Nos vies sont bien remplies et nos horaires chargés. « Ça me tente pas » vaut autant que « ma fille est malade » pour moi. Bien sûr, ça me chagrine, mais je comprends et je n’ai besoin d’aucune justification.

Mais, il y a aussi tous les autres moments. Ceux qui s’inventent dans la spontanéité et l’imprévu...

*Dramatisation*

Un dimanche après-midi d’été, fait beau, fait chaud. Les bras remplis de pastèque et de popsicles, nous débarquons à l’improviste chez les amis de Laval, ceux qui ont une piscine! Le fun pogne. Les enfants sont ratatinés. Nous repartons dans la soirée, repus, rafraîchis et heureux.
 

***

Une amie de passage dans le coin sonne à la porte. La surprise me fait le plus grand des plaisirs et je l’accueille à bras ouverts dans ma maison pas rangée et un restant de soupe aux lentilles de trois jours. Elle finit assise par terre avec moi à plier du linge à écouter mes histoires de nuits trop courtes pis c’est parfait comme ça.
 

***

Je sais qu’il s’agit d’anecdotes toutes simples et que le constat l’est tout autant. Mais, de réaliser concrètement que la relation avec mes amies est facile, sans chichi, sans tracas, sincère, sans jugement et invariable, m’enchante totalement et me fait grand bien. La vie est déjà bien assez compliquée comme ça, pas besoin d’en ajouter une couche avec des amitiés envenimées.

Merci mes amies pour votre simplicité et votre légèreté!

Analogie d’amitié décousue, mais parfaite!
Crédit : Marie-Eve Bouliane

Ça se passe comment avec vos ami.e.s?