Mon fils a 16 mois et il ne marche toujours pas.

Évidemment, chaque fois que je croise quelqu’un qui a un enfant on me pose toujours la question. Pis chaque fois je sens le besoin de me justifier, comme si c’était un peu de ma faute si son développement n’allait pas aussi vite que « la norme ».

- « Il ne marche pas, MAIS il se promène tellement vite à quatre pattes que ça revient au même, il a compris qu’il pouvait se déplacer de cette façon-là et il n’est pas pressé. »

Dans le fond, j’ai fait ça pas mal à chaque étape de son évolution. Je me fie toujours à la charte de Naître et grandir pis si ça déroge un peu de ça, le stress embarque. Est-ce que c'est normal?! Pourquoi il a autant de retard sur les autres? Mais ce que j’oublie, c’est qu'il finit TOUJOURS par y arriver à son propre rythme. Je ne comprends donc pas pourquoi en tant que mère, je m’impose autant de pression. Je ne dois pas être la seule qui se sente stressée avec ça, parce que toutes les mères que je connais se souviennent de l’âge où chacun de leur enfant a commencé à marcher!

Ce besoin de me justifier sur le développement de mon fils me fait réaliser qu’on se met tellement de stress inutile quand nos petits apprennent à devenir des humains. Je veux dire, en général, on a pas mal tous fini par apprendre à manger seuls, marcher et aller aux toilettes, right? Alors pourquoi on est si pressés que nos enfants franchissent ces étapes-là?

J’imagine que lorsqu’on devient parent d’un deuxième enfant, on se calme les nerfs un peu là-dessus et on applique la règle de « vivre et laisser vivre » avec plus d’aisance. Mais quand c’est notre première fois à être maman, on se sent souvent comme si on s’aventurait dans des terrains inconnus, et on s'en fait pour des choses qui sont carrément hors de notre contrôle.

Les bébés, eux, vivent dans le moment présent et n’en ont rien à cirer des conventions sociales. Quand j’assistais à mes soirées de méditation à Montréal, le « guru » nous invitait souvent à reconnecter avec l’enfant en nous. Je ne savais pas trop de quoi il parlait, pour être honnête. Mais à force d'observer mon petit, je commence de plus en plus à saisir ses propos. Savoir profiter du moment présent, vivre en pleine conscience et laisser aller ces pensées qui nous forcent à nous comparer aux autres 24 heures sur 24.

La leçon à tirer dans cette histoire est que je devrais essayer d'apprendre à respecter le rythme de mon petit coco. Je pense qu’en bout de ligne, tout le monde en ressortira gagnant.

Qu'en pensez-vous?