Je suis une fana de l’hiver. Née en décembre, j’aime l’atmosphère feutrée qui s’installe au fur et à mesure que les bancs de neige poussent dans le paysage. Une saison où on est un peu forcés de ralentir le rythme, ne serait-ce que pour prendre le temps de déblayer les marches avant de sortir.

J’aime les doudous qu’on s’enroule autour des épaules, les bas de laine, les pyjamas en flanelle, le thé chaud qui fume. Et la déculpabilisation de squatter le divan qui vient avec les bordées de neige et les froids polaires. Pourtant, malgré cet amour, je n’arrive pas à traverser l’hiver sans traîner de la patte. Plus les mois passent, plus l’énergie dégringole, entraînant dans son sillage le moral qui devient terne, sans enthousiasme, grincheux.
 
Au moins, maintenant, j’en suis consciente. Et sans vaincre le winter blues comme une championne, je mets en place de petits rituels pour m’aider à surfer sur la grande pente blanche sans me planter solide. Ce qui fait bien rire mes grandes filles, car disons que les moyens que je prends, vus de l’extérieur, peuvent avoir l’air un brin ésotérique… Bah, je m’en fous un peu, parce que je sais pourquoi je le fais et que je reste très souple dans tout ça. Pas de pratiques rigides ou « obligées », j’y vais selon l’envie et les besoins du moment et surtout, je ne me prends pas trop au sérieux, je ne suis pas une sorcière après tout, haha!
 
Je vous partage donc quelques petits trucs qui me font du bien pour passer à travers le long hiver :
 
Je porte des bracelets d’intention, c’est-à-dire que je les ai choisis en fonction de ce que représentent les pierres (en billes) qui les constituent. Ça a l’air simplet, mais ce petit rappel à mon poignet de comment j’ai envie de me sentir, ou de ce dont j’ai besoin pour traverser ma journée, eh bien ça m’aide, me calme, me rassure. Les miens viennent de l’entreprise québécoise Fay with love, mais je sais qu’on en retrouve en vente un peu partout.
 
J’ai mille carnets dans lesquels je gribouille ou j’écris, sur le mode journal intime pour clarifier les pensées, ou journal créatif pour faire le plein de beau et de positif. Comme je suis loin d’être une grande artiste, j’aime beaucoup la démarche proposée par M comme Muses, qui est simple et super accessible. J’ai également un carnet pour les « mercis », parce que oui, de prendre le temps de remercier par écrit pour ce qui va bien dans nos vies, ça fait du bien pour vrai, même si ça a l’air gnan-gnan.
 
J’allume des chandelles le plus souvent possible ; une petite flamme qui luit paisiblement, ça me parle.
 
Je me suis procuré des pierres de Sélénite et de la sauge à brûler, pour « purifier » la maison des énergies négatives, un rituel emprunté aux Indiens du Pérou. Je ne pensais jamais faire ça de ma vie! Juste entrer dans un magasin d’encens et autres cossins vaguement nouvel âge, ça m’a pris tout mon petit change! Le commis au comptoir, avec sa tuque sur les yeux et son air un peu « j’ai pas le goût d’être ici, tu me déranges » m’a pourtant écoutée lui raconter pourquoi j’étais rentrée là, sans aucun jugement. Il a répondu simplement à mes questionnements, m’a proposé des trucs sans insister ni tenter de me vendre un kit trop imposant et m’a même donné 3-4 bâtonnets d’encens Yatra pour adoucir l’odeur de la sauge « parce que ça sent un peu le pot »! Ça s’est fait super naturellement. Et quand j’ai procédé au rituel, je n’ai pas lévité ou fait un voyage transcendantal, j’ai juste fait brûler un bouquet de sauge! Et j’ai trouvé ça très cool et apaisant.
 
Et finalement, à la même boutique, j’ai acheté un jeu de tarot! Je ne me transformerai pas en médium, n’ayez crainte! Sur les conseils de bonnes amies, j’ai choisi Les Cartes Médecine, un jeu fortement inspiré des philosophies amérindiennes. Ce n’est pas tant pour me tirer aux cartes que j’en ai fait l’acquisition, mais plutôt pour réfléchir à la symbolique des cartes pigées, à m’en inspirer et à en garder ce qui me fait du bien, encore une fois, car c’est le but principal de tout ceci.
 
Bon, j’espère ne pas avoir fait peur à personne! Tout ça, c’est ma façon à moi de m’aider à vivre l’hiver que j’aime tant, sans laisser la déprime saisonnière prendre trop de place. Il y a tout un tas de moyens reconnus scientifiquement qui existent aussi selon vos besoins : luminothérapie, exercice physique, suppléments vitaminiques, antidépresseurs, etc. À chacun de trouver sa manière de valser avec l’hiver sans perdre pied!