Comme je l’ai raconté précédemment, j’ai fini par vouloir des enfants parce que j’avais trouvé le père de mes enfants. J’avais toutes sortes d’exemples d’hommes nouvellement papa dans ma vie et j’avais réussi à me faire une tête sur le rôle et la place que j’espérais qu’il prenne en le devenant.

Au courant de la grossesse, j’ai tenté de l’inclure au maximum pour m’assurer qu’il me comprenne et qu’il soit prêt pour l’arrivée de notre bébé. Je lui ai permis d’observer ma cytologie lors de mon premier rendez-vous avec le médecin. Je lui ai demandé son accord pour les tests sanguins qui dépisteraient si notre bébé avait une anomalie génétique. Il m’a accompagné aux différentes échographies. Il a magasiné avec moi la décoration de la chambre de notre bébé. Il a joué le jeu sur les photos annonçant le sexe. Nous avons choisi ensemble chacun des vêtements qui garniraient la valise de notre fils à sa naissance. Il m’a tenu la main chaque fois que je lui ai demandé lors de mon accouchement. Il a cumulé des heures de peau à peau et de biberons donnés au beau milieu de la nuit.

Et pour lui, tous ces gestes allaient de soi. Il ne s’est jamais plaint, tout comme moi d’ailleurs. Bien sûr nous sommes fatigués à certains moments et il est certain que nous nous demandons de l’aide. La collaboration de l’un et de l’autre est essentielle au maintien de l’équilibre et de l’harmonie de notre équipe.

Lorsque nous devenons parents, nous avons évidemment des attentes face à notre partenaire. Celles que j’avais face à mon amoureux étaient très élevées et à un certain moment, j’ai eu peur d’être déçue. Je réalisais qu’elles étaient peut-être irréalistes. Et pourtant, je suis loin d’être déçue. Je suis même agréablement surprise. Tout comme je le suis dans mon propre rôle de maman.

Nous avons dans notre entourage l’exemple de papas, tout comme lui, qui s’impliquent et qui prennent leur rôle au sérieux. Je ne m’attends pas à ce qu’on les félicite, parce que cette implication se doit d’être. Par contre, je crois que nous pouvons la souligner. Souligner le fait que les tendances changent, que les humains et leurs relations évoluent grâce à de petits gestes qui font la différence.

Il reste un long chemin à parcourir pour que cette égalité, ce partage de parentalité, soit équitable dans tous les foyers. Plus nous sensibiliserons les hommes à leurs responsabilités et à leurs capacités, tout aussi grandes que les nôtres, à s’occuper de nos enfants, plus nous nous en approcherons. Alors, permettons-nous d’en parler, de nous rappeler que c’est possible, voire fondamental et continuons de souligner ceux qui sont les acteurs de ce changement.

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