Mon enfant se retient. Il a toujours eu une tendance à la constipation, et comme évacuer lui faisait mal, il se retenait plus. Il a aussi peu aimé l'entraînement à la propreté pour ce qui était du caca (le mieux dans ce temps-là, c'est de retourner aux couches sans mettre la pression, mais mon enfant est beaucoup trop grand physiquement pour son âge : ça ne lui faisait plus).

Plus il se retenait, plus ça faisait mal, et plus il pouvait se retenir longtemps, c'est-à-dire des 5, 6 jours à la fois : l'intestin est élastique, se distend et peut en prendre de plus en plus. Ça, le fait que ça se distende, ça tue les nerfs, donc l'enfant ne ressent plus l'urgence d'évacuer quand ça sort et le caca plus liquide passe autour du caca solidement accumulé dans le rectum pour sortir en pet sauce (je sais, gracieux). On était rendus à plusieurs pets saucés à souhait par jour ici. C'est important de comprendre que l'enfant ne fait pas exprès : rendu là, il ne ressent plus ses nerfs, alors ça ne sert à rien qu'on les pogne, nous, les nerfs.

Ici, on a trouvé des solutions pour que l'évacuation se fasse mieux physiquement et psychologiquement. 

  • D'abord, c'est évident, on bourre son enfant de fibres. Ça, je le faisais déjà, mais quand on se retient, ça ne sert pas à grand-chose, l'intestin a aussi le rôle d'une éponge : on a beau faire ramollir les selles avec des fibres, l'intestin les assèche en les durcissant. Donc, on y est allé avec le traitement-choc du jus de pruneau (jusque là, c'est très classique, je sais) à raison de deux grands verres, puis d'un grand verre, puis d'un demi, d'un quart de verre par jour. Ça devient psychologique. Ici, celui qui passe, c'est le Bennet's, n'hésitez pas à essayer plusieurs marques.
     
  • Aussi, j'ai discuté avec mon enfant. Je lui ai expliqué tout ce qui se passait dans ses intestins quand il se retenait, dont le fait qu'ils grossissaient. Ça a été vraiment efficace, quand il fait caca, il annonce tout heureux que son intestin rapetisse.
     
  • Ensuite, on a établi un massage qui est devenu partie intégrante du rituel du caca. Je mets une cuillère à soupe d'huile de ricin et quelques gouttes d'huile essentielle d'orange dans ma paume et je lui masse longuement le ventre. C'est devenu psychologique, mais ça a été très efficace pour le débloquer physiquement au départ. On sépare le ventre en quatre cadrans (en bas, en haut, à droite et à gauche du nombril) qu'on masse dans le sens horaire, puis on masse tout le ventre, en appuyant bien.
     
  • Ici, faire du caca un rituel quotidien après le souper, qui commence par un jus de pruneau, puis continue par un massage et une pirouette (ça n'a rien à voir, mais l'enfant a intégré ça dans le rituel, n'hésitez pas à intégrer vos propres trucs pas rapport, mais le fun), ça a permis de passer d'un caca aux 5 jours à un caca aux 2 jours en deux semaines. Et là, c'est rendu quotidien! On est aussi passés de trois pets sauce par jour à un par semaine, ça change la vie (et les brassées).
     
  • ​Si le rituel n'avait pas fonctionné, j'aurais fait appel à un.e chiro, c'est supposé être très efficace aussi en cas de constipation.
     
  • Ma dernière idée, c'était d'acheter une mini-trampoline, c'est un hiver à la fois très froid et slosheux et je sens que la petite bête ne fait pas assez d'exercice. Ça aussi, bien sûr, c'est un facteur important.

    via Giphy

Évidemment, j'écris ce texte en Annie Nonyme parce qu'un jour, la petite bête sera préado, puis sera une personne qui enverra des C.V., et que je ne veux pas que cette personne m'en veuille d'avoir partagé avec ses employeurs ses patterns de caca.

Quelles sont vos solutions quand votre enfant est constipé de façon chronique?