Hier soir, j’ai écouté avec ma fille le dernier film d’animation de Disney et Pixar. La plupart des animés de la franchise font partie intégrante de mon enfance et (j'avoue) de ma vie adulte. J’avais donc de grosses attentes face à ce petit nouveau, Coco.

Et je n’ai pas été déçue.

La culture mexicaine a toujours eu un certain charme à mes yeux. J’adore sa musique rythmée, ses habits colorés et sa cuisine regorgeant de saveurs et de piquant. Je trouve qu’il y a quelque chose de beau, de mystérieux et d’honorable dans leur vision de la vie après la mort. Le Jour des Morts, ou Día de los Muertos, prend des allures de fête où les mexicains commémorent dans la joie le souvenir de leurs défunts.

L’histoire commence justement le Jour des Morts. Miguel Rivera, un jeune garçon de 12 ans, balance entre les valeurs familiales et sa passion pour la musique. Après une altercation avec sa grand-mère, Miguel tente par tous les moyens de se produire au concours de musiciens de son village, mais il est malencontreusement propulsé dans le royaume des morts. Pour revenir chez lui, il doit retrouver sa famille (a.k.a. ses ancêtres décédés) et obtenir leur bénédiction. Il s’ensuivra une folle aventure dont le dénouement démystifiera des secrets de famille.



Crédit : Giphy
 

Le film est bien ficelé, les images sont magnifiques et la musique prend une belle place dans cette réalisation. Mon seul point négatif, c’est que j’avais une longueur d’avance sur les intrigues. Mais le scénario est bien construit et j’ai embarqué facilement dans l’histoire malgré son côté prévisible. La fin, particulièrement touchante, est venue remuer beaucoup d’émotions en moi. J’ai été frappé de voir à quel point le monde des morts semble plus « vivant » que le petit village de Miguel. Les décédés, de sympathiques squelettes, me paraissent plus intéressants que les autres personnages toujours sur terre. Le pont de pétales qui relie les deux mondes est magique. Le petit clin d’œil à Frida Kahlo, personnage secondaire qui jouera tout de même un rôle important dans le dénouement de l’intrigue, m’a beaucoup plu.

Un autre côté du film que j’ai aimé est la hiérarchie matriarcale qui se fait bien sentir. Dès le début de l'histoire, lorsque l’arrière-arrière-grand-mère de Miguel a été abandonnée par son mari musicien, elle a pris en charge sa carrière et sa famille. Depuis, on sent que ce sont les femmes qui gèrent chez les Rivera. Même du côté des morts, cette arrière-arrière-grand-mère est toujours le pilier familial. Sans être empreint du féminisme de Mohana, Coco poursuit cette nouvelle de vision de Disney : transformer ses personnages féminins en femmes qui prennent en main leur destin.

Enfin, ce qui est venu tant me chercher, c’est l’approche de la vie après la mort expliquée de façon douce et simple. Ma fille a perdu son grand-père il y a deux mois. C’est la première fois qu’elle vivait la mort d’une personne de son entourage. Je sais qu’inconsciemment, ce film a mis un petit baume sur son deuil. J'ai aussi versé une larme, car le souvenir de mon père (décédé il y a presque 20 ans) a refait surface. J’aime croire que lui non plus n’est pas tout à fait disparu tant que je ne l’oublie pas.

via Giphy

Au final, Coco est un solide divertissement, avec tout ce à quoi on peut s’attendre d’un film signé Disney : du rire, de la musique et des émotions à la tonne. Une bonne idée pour meubler une soirée de la semaine de relâche!