Présenté par:
TPL Moms
Le Relais pour la vie de la Société canadienne du cancer est un événement pancanadien à l’occasion duquel les communautés se réunissent pour lutter contre le cancer.

TPL Moms a eu la chance de s'entretenir avec Stéphanie Prud'homme, 33 ans, survivante d’un lymphome de Hodgkin à 18 ans.

1. Quel a été le diagnostic que tu as reçu et à quel âge?
J'ai eu mon diagnostic à l'âge de 18 ans. J'ai eu ce qu'on appelle la maladie de Hodgkin, un type de cancer qui s'attaque au système lymphatique, donc aux globules blancs et par conséquent aux ganglions. Il s'agissait d'un stade 4, soit avec plusieurs métastases, dont dans les organes vitaux (les poumons dans mon cas).

J'étais au cégep à l'époque et je me suis levée un matin avec une bosse dans le cou. Comme j'étais en fin de session, je n'en ai pas fait de cas. Je pensais qu'il s'agissait de tensions musculaires, mais au fil des jours la bosse grossissait. À mon retour à la maison, à la fin de mes examens, je suis allée voir un médecin qui a vite remarqué que quelque chose clochait. Une semaine plus tard, le 29 décembre, le spécialiste m'a posé une simple question : « Connais-tu Mario Lemieux? » J'ai rapidement fait le lien entre ma condition et sa maladie. Je me rappelle m'être écroulée dans le bureau du médecin, dévastée.

Les oncologues m'ont pris en charge et j'ai commencé des traitements de chimiothérapie qui ont duré plus de 8 mois.  

2. Qu'est-ce que tu as trouvé le plus difficile dans cette épreuve?
Beaucoup de choses ont été difficiles pour moi! J'ai dû arrêter l'école le temps de faire mes traitements, car je n'avais plus les forces ni la capacité de concentration nécessaire pour continuer. Je suis donc retournée chez mes parents afin qu'ils puissent s'occuper de moi. J'avais l'impression de mettre ma vie sur pause et de ne plus pouvoir avancer.

Tous les effets secondaires de la chimiothérapie sont très intenses : la douleur, la fatigue, les maux de cœur, le manque d'appétit, etc. Il y a aussi le changement physique qu'on subit. On devient enflé à cause de la cortisone, mais surtout, on perd nos cheveux. À 18 ans, c'est extrêmement dur de confronter le regard des gens quand tu subis tous ces changements! Tu te sens différent, mais tellement impuissant face à cette situation. Mais le pire est probablement la peur. On se pose énormément de questions. Qu'est-ce qui m'attend exactement? Qu'est-ce que j'ai fait de mal? Est-ce que je vais mourir? Pourquoi ça m'arrive à moi? Et puis tu n'as pas beaucoup de réponses. J'ai eu très peur de mourir. Je me rappelle avoir souvent regardé le soleil se coucher en me demandant si j'aurais la chance de voir cela encore longtemps. Ça remet beaucoup de choses en perspective.  

3. Comment vas-tu aujourd'hui?
Aujourd'hui, je vais très bien! Je suis en parfaite santé! J'ai maintenant 33 ans et réussis très bien ma vie. J'ai encore quelques petites « séquelles », surtout de la fatigue, mais ça ne m'empêche pas de fonctionner. Les médecins à l'époque ne savaient pas si je pourrais un jour avoir des enfants.

Aujourd'hui, je suis la maman d'une petite merveille de 4 ans. J'ai un super conjoint, une famille ultra aimante et des amis extraordinaires. J'ai eu la chance d'avoir énormément de support pendant ma maladie et c'est sûrement ce qui m'a permis de passer au travers de cette épreuve.  

Crédit : Courtoisie
 

4. Qu'est-ce que le Relais pour la vie?
Le Relais pour la vie est une activité de financement de la Société canadienne du cancer. 
Cette activité se déroule partout à travers le Canada. À travers le Québec, du 25 mai au 16 juin, il y aura 85 Relais. Cette année, l’objectif est d’amasser 10 millions de dollars, au Québec uniquement.
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Il s'agit de créer une équipe de 10 personnes afin de se relayer lors d'une marche de 12 heures, la nuit. Le but est de célébrer les survivants de la maladie, de rendre hommage à ceux qui ont été emportés par celle-ci et de recueillir des fonds pour la recherches et le soutien aux personnes atteintes. 

Le tout se déroule dans une ambiance animée et donne de l'espoir aux personnes qui se battent présentement contre la maladie. Tout au long de la nuit, des milliers de luminaires éclairent le parcours et sont allumés par les participants. Ils sont en l'honneur de quelqu'un ayant vaincu le cancer, ou en mémoire de quelqu'un qui en est décédé. De toute beauté!

5. Comment peut-on s'impliquer et pourquoi est-ce important?
Plus de 400 villes organisent cet événement chaque année pour un total d'environ 110 000 marcheurs dans tout le pays. 

Pour participer, il suffit de créer une équipe de 10 personnes et ensuite s'inscrire sur le www.relaispourlavie.ca Vous pourrez ainsi trouver le Relais le plus près de chez vous. Vous pourrez ensuite amasser des dons par Internet ou auprès des gens que vous connaissez.

La journée de l'événement, vous pouvez apporter un costume distinctif pour votre équipe, des décorations pour votre emplacement sur le site, mais surtout votre détermination à marcher jusqu'au lendemain matin!