Je parle anglais depuis que je suis en sixième année, mon père est anglophone. Reste que ça fait pas longtemps que je suis à l’aise de parler la langue de mon boy Shakespeare. Ça m’a toujours bloquée, l’idée que je parle pas un anglais parfait et que je cherche parfois mes mots. Chose que je fais souvent en français aussi, parce que. Mon cerveau se promène entre deux langues tout le temps.

Pendant la première semaine de mon voyage en Finlande, pendant qu’on était 45 familles de genre 15 pays différents, j’ai eu cette pensée comme quoi souvent, quand je suis dans les Europes, les gens sont vraiment plus ouverts et se disent « fuck l’accent, personne parle la même langue et on peut bien s’entendre ». En Finlande avec Reima, on était quelques familles à se tenir ensemble, et je me suis dit que c’était donc bien beau que nos enfants, même s’ils sont d'âges différents, se tiennent ensemble et aient du fun (et nous aussi!).

Ça m’a frappée de voir que pour être amis, c'est pas nécessaire de savoir parler la même langue, pis que la langue du fun, c’est vraiment juste de jouer ensemble et se faire des signes des fois pour se comprendre. Tout ça m’a un peu mis dans la face que souvent je me mets des barrières pis que je devrais plutôt m’en crisser. Je sais que je parle pas un anglais parfait, mais au nombre de fautes de français que j’entends ou que je fais par semaine, je pense que je peux cut some slack sur mes phrases pas super parfaites, mon accent et mon manque de mots.

Des fois, ça fait du bien de se dire qu'on est pas si pire pis qu'on peut être amis sans parler parfaitement la même langue, parce que nos idées, notre façon d’agir pis toute, c’est plus important qu’une structure de phrase parfaite!