Comme plusieurs parents, je commence à comprendre à quel point le fait de trouver un équilibre entre les diverses sphères de ma vie m’aide à être une meilleure mère. J’ai récemment fait quelques petits changements en ce sens et je pensais être dans la bonne voie pour parvenir à respirer mieux. D’ailleurs, après des semaines d’attente, c’est avec confiance que j’ai laissé mes deux pouliches à mes parents pour passer une fin de semaine avec mon amoureux.

Tout a commencé en douceur. Je me suis laissée bercer avec satisfaction par nos conversations et nos rapprochements qui retrouvaient l’élan de notre jeune vingtaine. Puis, à la fin de cette première journée de repos, la fatigue qui s’est accumulée en moi depuis les derniers mois m’a prise d’assaut. Déterminée à profiter pleinement de ce temps à deux malgré tout, je n’ai pas écouté les signaux envoyés par mon corps. C’est finalement une intoxication alimentaire qui m’a forcée à rester clouée au lit. La beauté là-dedans, c’est que même si ce n’était vraiment pas ce que j’avais en tête, nous avons passé du temps ensemble à ne rien faire. Et j’ai compris que, ça aussi, c’est précieux.

La nuit, alors que j’aurais eu besoin de serrer mes filles dans mes bras pour reprendre des forces, j’ai repensé à certains moments des dernières semaines que j’aurais souhaités différents. Comme cette fois où j’ai soupiré lorsque ma plus vieille m’a fait un bouquet avec les pissenlits que je venais de m’acharner à enlever de ma pelouse. Alors que dans le fond, je m’en fous un peu des pissenlits ou de mon gazon à moitié brûlé. Ou cette autre fois où j’étais désespérée par mon plancher taché pendant que ma fille était en train de l’embellir de collants doux. Alors que dans le fond, je l’aime ma maison parfois sale, pas au goût du jour, mais toujours pleine de vie. Ou toutes ces fois où je me suis montrée impatiente, anxieuse et colérique avec ceux que j’aime le plus alors que je me force à me montrer sous mon meilleur jour avec les autres.

Tout ça m’a fait réaliser à quel point je dois apprendre à ralentir pour profiter pleinement de ce rôle de mère que j’adore. Il ne s’agit pas nécessairement d’avoir moins d’activités planifiées au calendrier. De toute manière, dès que j’ai un peu de temps libre, je m’empresse de le combler. Je sais que je ne changerai pas. Et qu’il y aura aussi toujours un peu de déséquilibre dans ma vie. Il suffit simplement d’arrêter de vivre pour les autres et mettre à notre horaire des activités qui nous ressemblent plus. Comme jardiner ou faire une randonnée en montagne au lieu d’aller bruncher avec matante Ginette et toute sa famille. Ralentir, c’est aussi changer d’attitude face aux choses. Comme de réapprendre à s’émerveiller devant les feuilles qui tombent dans la cour plutôt que de penser au temps que ça nous prendra à les ramasser.

Bref, cette fin de semaine de repos où mon corps en a profité pour me lâcher m’a fait comprendre à quel point il est primordial d’insuffler un peu de lenteur à notre quotidien.

Et vous, que faites-vous pour ralentir votre vie familiale?