À la maison, on mange sainement… 80 % du temps. Je mets beaucoup d’efforts à préparer des repas équilibrés, des lunchs nourrissants et des collations saines. Mais, il y a toujours une boîte d’Oreo ou un sac de chips dans le haut de l’armoire. La fin de semaine, on se paye une crème molle ou un bon gâteau. Et ma fille a mangé son premier Joyeux Festin alors qu’elle n’avait pas encore toutes ses dents.

Le repas le plus ardu à lui faire prendre est souvent le déjeuner. Ma fille est plus du type brunch à 11h que bol de céréales à 7h. Le matin, elle manque souvent d’appétit. J’ai appris depuis le temps à jongler avec le problème et à lui trouver des solutions appropriées : une deuxième collation dans la boîte à lunch, un muffin à grignoter dans l’autobus, un smoothie plein de yogourt grec. Quelques matins où le temps me le permet, je lui fais des crêpes ou des œufs brouillés. Mais la réalité est que parfois, elle quitte la maison avec le ventre à demi-vide. Certains jours, j’ai beau essayé fort, elle ne veut rien avaler d’autre qu’un verre de jus d’orange. Alors, ces matins-là, c’est plus fort que moi, je me sens un peu « poche ».

Quand on arrive à cette période-ci de l’année, j’angoisse toujours un peu plus de la voir manger si peu, sachant que les examens de fin d’année demandent beaucoup d’énergie. Et ils sont brûlés, nos enfants, quand juin arrive. Il est grand temps pour eux de faire une pause. Lorsque ma fille était en troisième année, j’avais exposé mon problème à mon chum. Quelques jours plus tard, il était arrivé de l’épicerie avec une boîte de Pop Tarts.

Mon premier réflexe a été la surprise, un peu dégoutée. Parce que très peu de parents vont avouer faire manger cette pâtisserie bourrée de sucre et de colorants à leur enfant. Mais il m’a dit : Come on, c’est juste une boîte et ça va l’aider à déjeuner. Des Pop Tarts, comme un déjeuner spécial de fin d'année et un encouragement à bien travailler lors du dernier blitz… pourquoi pas?
 

Crédit : Giphy
 

Vous comprenez que ma fille était folle de joie, mais quel enfant ne le serait pas? Moi-même, je rêvais parfois de Pop Tarts ou autre nourriture attrayante pour les enfants alors que ma mère n’en achetait pas ou très peu. Lorsque la boîte fut terminée, à peu près en même temps que sa troisième année, on n’en a pas racheté, et ça a été correct pour tout le monde.

J’ai refait le même cycle l’année suivant, juste avant les examens du Ministère de la quatrième année. Le matin, elle avait son fruit, son verre de lait et sa Pop Tarts. Elle était heureuse, elle nous a ramené des résultats incroyables. Ok, pas seulement à cause de cette permission spéciale, mais elle partait à l’école le cœur plus léger au lieu de voir ma face de : « Je ne suis pas contente que tu ne manges pas plus ce matin ».

C’est donc tout naturellement que la boîte s’est retrouvée dans mon panier il y a deux semaines. Curieusement, cette année, elle n’a pas sauté dessus comme un précieux trésor pour en manger une chaque matin jusqu’à ce que la boîte soit vide. Sa cinquième année se termine demain et il y a encore deux ou trois pâtisseries dans l’armoire. Quand je lui ai fait la remarque ce matin, elle m’a répondu devant son bol de gruau : « Tu sais maman, c’est bon mais c’est un peu sucré ».

Parce que, pour elle, les Pop Tarts sont synonymes de fin d’année et de début de vacances. Et que, comme toute bonne chose, il faut savoir en profiter quand ça arrive. Mais si ça arrivait tout le temps, ce plaisir serait moins « spécial ». Et puis, c’est vrai que les Pop Tarts, c’est bon mais un peu trop sucré.



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Avez-vous des privilèges accordés à vos enfants pour les encourager en cette fin d’année?