Dans la première partie de mon texte, je vous parlais du moment où nous avons eu le diagnostic. Lorsque nous avons appris que mon chum avait une espérance de vie réduite, nous n’avions pas encore d’enfants.

J’avais d’importantes décisions à prendre qui influenceraient notre situation familiale pour toujours. Mon chum avait lui aussi à prendre une décision quant à ce qu’il voulait pour les prochaines années, mais je vous parle ici de la vision du conjoint.

Note : Dans notre cas, puisque c’est l’homme du couple qui est malade, ça ne nous a jamais empêchés d’avoir des enfants. Ce qui a aussi simplifié la prise de décision. Je sais que malheureusement, ce n’est pas le cas pour toutes les familles.

J’étais dans la fin vingtaine, à l’âge où nos amis commençaient à avoir des enfants, lorsque nous avons eu le diagnostic de mon chum. J’avais donc plusieurs options possibles :

  • Laisser mon chum pour refaire ma vie avec quelqu’un d’autre. Ce n’était pas une possibilité pour moi, mais je sais que c’est un choix que plusieurs personnes font pour mille et une raisons. En restant avec lui, je savais aussi qu’un jour plus ou moins lointain, j’allais être aidante naturelle.
     
  • Ne pas avoir d’enfant pour l’instant et attendre un traitement miracle ou son décès pour en avoir. Dit comme ça, ça semble un peu froid, mais c’est aussi une possibilité. Par contre, ce choix faisait que je pouvais aussi me réveiller à quarante ans seule et sans enfant. Je me suis toujours vue plus vieille avec une famille et il était hors de question pour moi de passer par-dessus la possibilité d’avoir des enfants.
     
  • Avoir un ou des enfants en acceptant le fait d’avoir plus de risque que d’autres d’être une mère monoparentale. Parce que malgré les pronostics, certain.e.s patient.e.s vivent moins longtemps et d’autres plus longtemps. 

C’est le dernier choix que nous avons fait, suite à de nombreuses discussions et réflexions sur les conséquences possibles. Je ne me voyais pas ne pas avoir d’enfant ni en avoir avec quelqu’un d’autre. Je suis très consciente que mon choix aura aussi des conséquences sur mes enfants et je m’y prépare tranquillement.

Comment êtes-vous passé par-dessus des épreuves difficiles alors que vous aviez de jeunes enfants?