Que ce soit à cause d’une grève à la garderie, des vacances, d’un congé maladie, d’une situation exceptionnelle au boulot, il existe plusieurs raisons de devoir concilier une journée de travail avec un enfant présent. Dans le meilleur des scénarios, nous avons l’opportunité de faire du télé travail et de rester à la maison, dans un environnement qui lui est familier. Dans d’autres cas, nous devons apporter bébé au bureau lorsque l’employeur le permet et user d’imagination pour l’occuper pendant quelques heures.
 
J’ai une situation de travail particulière, puisque je peux travailler régulièrement de la maison, mais quelques journées par mois je me rends au bureau en région, à deux heures de chez moi et donc de la garderie de ma fille. Dans de rares occasions, des conflits d’horaire m’obligent à l’amener avec moi au bureau.


Crédit : Amélie Floriot

 
Afin que tout se passe bien, j’organise l’avant-midi en 4 périodes distinctes de 45 à 60 minutes chacune. L’idée générale est de l’occuper à des activités qui ne nécessiteront qu’une intervention minimale de ma part et qui ne sont pas trop bruyantes.
 
La première période est la plus facile puisqu’elle est heureuse de venir au bureau et s’installer dans son petit coin à elle, que je lui organise dès notre arrivée. J’installe une nappe sur une table de conférence, je lui délimite une section avec ses pots de pâtes à modeler et je sors ses activités de bricolage qu’elle aime et connaît déjà.

Crédit : Amélie Floriot

 
La seconde partie de l’avant-midi, lorsque je sens qu’elle se lasse des choses déjà sorties, je sors une activité spéciale. Un nouveau cahier à dessiner, des nouveaux autocollants, des crayons qui brillent, par exemple, que j’aurai acheté préalablement et caché jusque là pour l’effet de nouveauté. Sinon, cela peut aussi être des cocos de Pâques à peinturer, des roches à décorer, un assortiment de pâtes alimentaires à coller pour former un bricolage.

Crédit : Amélie Floriot 

La troisième période est à mon avis la plus challageante, c’est à ce moment où je sors les collations. Je prends deux chaises et je lui fais un petit lit où elle apporte ses doudous, ses bébés et elle s’installe pour grignoter et regarder ses livres. Quand elle a besoin de dépenser plus d’énergie, nous lui donnons des petites tâches pour l’occuper telles qu’aller chercher les impressions à la photocopieuse ou apporter un document à une adjointe administrative.

Crédit : Amélie Floriot

 
La dernière partie de la matinée, elle est tannée carrément et je la comprends. Elle vient s’asseoir sur moi et requiert plus d’attention. Après lui avoir donné plein de bisous et de câlins en la remerciant d’être ici avec moi, je sors l’arme ultime, la tablette numérique. Pour elle, c’est un événement, puisque nous avons une politique zéro écran à la maison en semaine et très limité le week-end. L’amener au bureau n’étant certainement pas la situation idéale pour elle et cela étant très occasionnel, nous considérons que c’est une entorse minime. Elle a droit de regarder une émission, ce qui me permet de faire un blitz de travail dans le silence pour terminer mon avant-midi.
 
Nous profitons de l’heure du lunch pour aller courir dehors. Elle peut ensuite faire sa grande sieste d’après-midi dans une maison familiale, ce qui me permet de retravailler à distance un bon trois heures dans le calme.
 
Devez-vous amener vos enfants au travail parfois? Comment ça se passe?