Quand j’étais petite, je vivais avec un trouble de l’attention non diagnostiqué, de l’anxiété dans le tapis et un climat familial que je qualifierais de pas nice. Mes bulletins n’étaient jamais assez bons. Je pouvais avoir une moyenne de 85% avec une job à temps partiel la fin de semaine, mais mon 60 en écriture du français (malgré un 95% en lecture et composition) me donnait toujours des mauvais commentaires de mon père. Ça et comme je disais, mon anxiété extrême non diagnostiquée qui me donnait des maux de ventre tellement intenses que je pouvais manquer des journées entières d’école.

C’est fou comment des fois, une rentrée scolaire peut brasser des affaires qu’on avait enfouies dans le plus profond de notre âme pour être capable de continuer dans la vie.

En tout cas, tout ça pour dire que j’ai eu le premier bulletin de la maternelle de mon enfant et il a tout bon. M’enfin, c’est pas vraiment des notes, mais il a tous les comportements que je souhaiterais qu’il ait. Il est sociable, il aime apprendre et participer, il n’a pas de problèmes. Pis on dirait que ça m’a fait vraiment plaisir. Genre un peu trop plaisir en fait.

Une partie de moi ne sait pas comment j’aurais réagi si je n’avais pas eu le bulletin auquel je m’attendais. J’aurais jamais eu les réactions de mon père, parce que je fais tout dans ma vie pour pas lui ressembler, mais j’aurais eu peur d’être un peu déçue. Dans le fond de moi, j’avais peur de devoir expliquer à mon enfant qui aime déjà pas mal la performance comme sa maman qu’il faudrait travailler fort sur une affaire ou une autre. J’avais peur aussi que lui même soit déçu de pas avoir eu tout « bon ».

Pis on dirait que j’avais envie de vous le dire à visage découvert. Peut-être parce que quand j’utilise Annie Nonyme, les commentaires peuvent être tellement violents que j’ai plus envie d’écrire sur mon propre blogue, mais bon, disons que je suis peut-être naïve sur cette shot-là, mais j’aimerais que vous me disiez si je suis la seule à dealer avec ce genre de choses là. Entre le désir de voir son enfant performer et bien réussir et celui de ne pas vouloir répéter des erreurs du passé même si je sais que c’est peu probable. Ou en fait, ce serait vraiment le fun si vous me disiez que c’est normal d’être contente quand tout va bien pis que ça fait pas de moi une personne qui met une pression sans raison sur mon enfant (surtout qu’à part pour les lunchs, je pousse tellement pas Arthur, sauf pour pas dire les « si » avec les « rais », mais bon hahaha).