Maintenir la magie de Noël dans une maisonnée où la moyenne d’âge des enfants est 15 ans, ce n’est pas toujours évident, même que ça demande une bonne dose de lâcher prise. Ici, on a toujours été crack de Noël. Notre mois de décembre, on le vit intensément, avec toutes les traditions un peu quétaines que ça implique : musique sirupeuse, gâteries un peu cheapettes qui rappellent les goûts d’enfance, surdose de décorations, village complet sous le sapin, etc. Sauf que cette année, tous ces rituels n’ont plus la même teneur en émerveillement, c’est même un peu forcé notre affaire, comme si le coeur y était moins. Normal, les enfants vieillissent, la naïveté s’estompe, les étoiles dans les yeux aussi. Rien de dramatique, juste la vie qui poursuit sa course et nous rattrape dans le détour, nous rappelant à chaque occasion qu’elle nous file entre les doigts à la vitesse grand V.
 
On s’adapte donc et on continue à mettre mille lumières partout dans le salon, en acceptant que les enfants ne s’exclament pas à chaque fois qu’on branche la prise. Elles trouvent ça toujours aussi beau, elles l’expriment juste différemment, plus discrètement disons. Et c’est correct, juste un brin moins motivant pour les parents, qui ont parfois l’impression de s’accrocher au passé en glissant les chocolats dans le calendrier de l’Avent. Mais bon, les petits papiers alu qui traînent un peu partout démontrent bien que les chocos sont encore très appréciés…
 
Nous n’arrêterons jamais d’être des fans de Noël; cette bulle de réconfort un peu excessive que nous nous accordons une fois par année est trop précieuse et significative pour notre famille. Il faut simplement accepter, encore une fois, que la façon de vivre les évènements n’est pas figée dans le temps et qu’elle change au même rythme que les enfants grandissent. Et bien qu’elles soient moins démonstratives qu’auparavant, je sais bien que mes grandes filles chérissent ces traditions qu’elles reproduiront sans doute un jour. Finir d’installer le petit train sous le sapin en regardant Astérix et Cléopâtre pour la millième fois, ça ne s’oublie pas.
 
Sur ce, passez de belles et joyeuses fêtes!