40 jours et des poussières… voilà le constat. J’aurai 40 ans en février prochain. Je sais qu’il y a bien pire dans la vie. Je sais, je ne devrais pas m’en faire avec ça et laisser aller. Bien que tous me disent que ce n’est qu’un chiffre, que 40 c’est le nouveau 30, j’ai de la difficulté à l’accepter.

En fait, j’accepte mal que mon corps vieillisse, que mon métabolisme soit plus lent à réagir, que les bobos soient plus longs à guérir. Parce que même si je me cache la tête dans le sable, mes longs cheveux gris qui parsèment ma crinière et les petites pattes d’oie qui sillonnent depuis peu mon visage me rappellent que le temps avance et que certaines de mes capacités diminuent. J’ai beau aller au gym trois fois par semaine, faire attention à mon alimentation (bon, le ¾ du temps, faut pas être plus catholique que le pape!), avoir mes 8 heures de sommeil par nuit (quand l’insomnie et la mauvaise digestion ne s’en mêlent pas) et essayer de gérer mon stress sans faire de boutons, on s’entend pour dire que les vertus des bonnes habitudes sont plus longues à se faire sentir!

Je me revois encore à 16 ans, l’avenir devant moi en me disant que 40 c’est encore loin… Là pourtant j’y arrive et je réalise que le temps a filé à la vitesse de l’éclair et que finalement 40, c’était pas si loin… Je ne peux pas dire que jusqu’ici, j’ai eu une mauvaise vie. Je ne regrette pas la plupart des choix que j’ai faits, je vis bien avec mon passé. La vie m’a donné une belle fille en santé, que je chéris tous les jours. Depuis presque trois ans, j’ai la chance de cheminer aux côtés d’un homme sensible, qui me fait me sentir importante à ses yeux et avec qui je suis heureuse. J’ai un emploi que j’aime et qui me valorise. Alors pourquoi ai-je ce sentiment d’urgence? Cette sensation que le temps est désormais compté et que le compte à rebours vers la vieillesse est commencé?

Au fond, je crois que ce qui m’effraie le plus dans le fait de vieillir, ce n’est pas tant le chiffre (on s’entend que chaque changement de dizaine est quand même un peu déprimant!) que ce qu’il évoque pour moi. Vieillir devrait être synonyme de sagesse, alors que dans ma tête il s’associe plus souvent qu’autrement à la maladie… C’est ça qui me fait peur en fait et qui m’empêche de sauter à pieds joints dans la quarantaine… J’ai toujours dit que je serai une vieille haïssable et que je vivrai jusqu’à 100 ans! Avec mes p’tits bobos et peut-être pas toutes mes dents! Je me le souhaite encore et j’espère sincèrement que ce sera possible de m’y rendre…