Je vivais sur mon petit nuage. J’avais deux beaux enfants merveilleux, un chum que j’aime, une belle maison, un entourage présent et le bonheur constamment à ma porte. Sérieusement, certains soirs, je me couchais en me disant « Voyons, c’est presque trop facile! ». Mais, après avoir eu une enfance et une adolescence parsemées de moments difficiles, je me disais que je méritais cette facilité de vivre là. 

Un jour, sans avertissement, le bonheur a juste pris ses valises pour sacrer son camp. Je me suis tout de suite sentie aspirée dans une tempête. Avalée par des vagues de mauvaises nouvelles. Une chance, on ne parle pas ici de gros problèmes de santé (Dieu merci!).

Ma vie s’est vu changer du tout au tout du jour au lendemain. Tout est devenu différent. Ma vie de famille parfaite, ma patience, mon énergie, ma vision du futur, la présence de mon entourage. Je me suis creusé un fossé encore plus gros, en m’isolant avec mes enfants pour sauver ce qui me restait.

Je voulais un 3e enfant, depuis toujours. Pendant que je combattais la tempête, je me disais que ce projet serait écarté pour toujours. Pas question d’en gérer un de plus à travers tout ça! Deux enfants, c’est juste assez « peu » pour me sentir en contrôle malgré tous les obstacles devant moi.

Crédit : Photo personnelle

Puis l’envie me grugeait si fort. Je me trouvais folle d’y penser, d’oser l’envisager. Jusqu’à ce que ce soit trop fort. Peu importe les torrents, les marées et les vagues de ma vie, ce bébé-là avait une place déjà prête dans mon coeur. Évidemment, j'ai réfléchi longuement. J'ai évalué ma capacité à m'occuper de trois enfants dans toutes les circonstances possibles en prenant et considération le tableau devant moi.

La tempête a été à son plus fort pendant que cet enfant grandissait dans mon ventre. À ma grande surprise, je n'ai jamais douté de ma décision. Cette grossesse m'a vraiment permise de grandir en temps qu'adulte.

Puis il est né et la tempête existe encore. Pas tout le temps, moins qu’avant. 

Mais depuis le premier jour de sa présence parmi nous, je sais maintenant pourquoi il est là. Pourquoi l’envie de sa présence me faisait si mal à l’intérieur. Je gère maintenant la tempête avec tant de calme, tant de contrôle. Même si cet enfant est le 3e, il m’apprend encore, à sa façon, comment être une meilleure maman. Il me rappelle avec un simple sourire la simplicité, la facilité et l’innocence. En l’espace d’un instant, il sait me reconnecter avec le vrai, le beau, l’essentiel. À travers lui, j’apprends à être une meilleure maman.

Fonder une famille, c’est un terme si fort et si empreint d’amour pour un couple. Je l’ai vécu, évidemment, il y a 5 ans quand ma première fille est née. Je me sentais si vivante, si accomplie.

Crédit : Photo personnelle

Aujourd’hui, continuer de fonder notre famille, à travers « nous », mais aussi à travers les yeux de mes filles qui sont en amours avec leur petit frère est doublement plus spécial. Les voir vouloir être si présentes dans sa vie et l’aimer d’un amour si pur, ça m’apprend à être une maman encore plus complète et comblée.

Mon Sunshine baby, notre rayon de soleil, notre bébé familial, mon Léandre. Le bébé dont je rêvais qui nous rend tous, tous les quatre, si heureux. Merci d’être dans nos vies. Merci de nous offrir ta présence et tes sourires. Je n’ose même plus imaginer ma vie sans toi tellement ta présence complète si bien notre maisonnée. J’ai eu si peur de regretter ma décision, d’avoir du mal à gérer un enfant de plus dans la tempête qui existe encore. Je n’oublierai jamais cette fierté de vous voir tous les trois, même si petits, être la plus forte et brave équipe de tout l’univers.

Malgré toutes les tempêtes que la vie mettra sur notre chemin, je vous promets d’être là, debout et forte, à braver les vagues avec vous. Ensemble, rien ne pourra jamais nous abattre.