J’ai eu la chance de voyager pas mal dans les dernières semaines et c’est sûr que chaque voyage vient avec des nouvelles rencontres. Surtout lorsque je voyage avec des producteurs de contenu d’un peu partout dans le monde, ça me permet de me confronter à des idées différentes des miennes pis toute le kit. Chose que j’adore.
 
Je me suis rendu compte d’à quel point ça me fait du bien de partir de la maison et de ne pas me sentir juste mère dans mon quotidien. JE PARLE POUR MOI LÀ, DE CE QUE JE RESSENS.  Je ne compare avec personne d’autre.
 
Dans ma réflexion personnelle, donc, j’ai envie de sentir que d’être mère fait partie d’une multitude de choses que je fais. Même si ça m’occupe vraiment au quotidien, j’ai envie qu’on reconnaisse que je peux aussi être autre chose. J’ai envie d’être reconnue comme entrepreneure, pas comme momtrepreneur. J’ai envie qu’on me dise quand on me trouve chicks dans un truc où je le suis, pas juste hot mama. J’ai envie aussi de pouvoir faire des choses toute seule sans devoir justifier ma non-présence à la maison.
 
Et comprenez-moi bien, j’adore être avec mon enfant, j’adore ma vie de famille, j’adore ça, faire des activités avec mon enfant, le voir apprendre, qu’il me montre des trucs comme je lui montre des trucs. Mais quand je ne suis pas avec lui, j’ai besoin de prendre un espace mental pour moi. Pour me faire du bien comme humain aussi. J’ai envie de pouvoir partir en voyage des fois avec lui et sans lui. J’ai envie de me libérer de l’anxiété que ça me cause d’être mère et de la pression d’être parfaite, toujours avec son enfant et rien sans lui.
 
Ça vient peut-être du fait que j’ai fait beaucoup d’anxiété post-grossesse. Ça vient peut-être du fait que j’ai eu mon enfant au début de ma carrière ou presque. Ou bien du fait qu’étant jumelle, j’ai eu de la difficulté à me détacher de mon cœur pour être juste moi. Mais je pense qu’on n’a pas besoin de se psychanalyser ou de se trouver des raisons de vouloir être une personne à part entière avec des désirs et des envies quand on est mère.
 
Dans ma réflexion personnelle, je le rappelle, je me demande combien de pères doivent mettre de l’avant qu’ils ne sont pas que père. J’ai l’impression que le discours est moins porté vers ça. En faisant une recherche rapide sur Google, il y a 11 000 mentions pour Dadtrepreneur et 344 000 pour momtrepreneur. En tout cas. 
 
Quand je vois des réactions comme celle sur le partage Facebook de l’article « Mon enfant m’upstage » où le propos est quand même clair qu’il faut arrêter d’invisibiliser les mères, je trouve ça triste qu’on trouve ça vaniteux de vouloir se faire reconnaître. On passe notre temps à tasser les mères, les femmes dans un coin en invisibilisant leur travail et en ne les considérant que pour une affaire, je me dis que ça serait bon qu’on commence à voir que les femmes existent, prennent la parole et peuvent être un paquet d’autres choses que mères. Pis ça fait pas d’elles des moins bonnes mères ou des femmes qui n’ont pas la fibre maternelle. Ça fait juste d’elles des humains qui existent aussi.