À mes premières jumelles, j'ai eu une grossesse que la moyenne des ours qualifierait de relativement facile. Comme bébé 1 était bien placée, j'ai été déclenchée à 37 semaines le 23 novembre au matin et sur l'heure du souper, j'accouchais de mes bébés à 6 minutes d'intervalle. Vous pouvez lire mon récit d'accouchement ici : partie 1partie 2 et partie 3. À relire mes textes aujourd'hui, je me rends compte que j'ai eu moins de fun à accoucher que j'en aurais eu à jouer au crible. Malgré ça, quelques semaines après avoir eu mes filles, j'avais vraiment hâte de revivre l'expérience.

Comme vous l'avez lu ici la semaine dernière, nous avons appris il y a quelques semaines que nous attendions un nouveau couple de jumeaux. J'ai présentement 12 semaines et j'ai passé ma quatrième échographie hier, ma cinquième est vendredi. Toutes ces échographies parce que les gynécologues ne sont pas en mesure de dire avec certitude si nos bébés sont mono-mono (même placenta et même sac amniotique) ou mono-di (même placenta, mais chacun leur sac amniotique). Cette différence va grandement influer le suivi obstétrical que j'aurai et aussi mon accouchement.

Lundi, la gynécologue qui faisait mon écho m'a confirmé que je n'aurai pas la possibilité d'accoucher naturellement si c'est des mono-mono. Elle a ajouté que ce sont des césariennes qui sont planifiées à 33-34 semaines environ. J'ai blêmi. 

 


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Premièrement, 33-34 semaines, c'est vraiment tôt. Ça voudrait dire que je ne pourrais pas accoucher avec ma gynécologue, à l'hôpital de mon choix. Ça veut dire des bébés prématurés, non pas parce qu'ils ont voulu venir plus tôt sur terre, mais parce qu'on a tellement peur qu'ils se jouent des tours avec leurs cordons qu'on leur donne un avis d'éviction avant terme de façon automatique.

Ça veut aussi dire une chirurgie. J'ai peur de l'inconnu. Jusqu'à maintenant, ce que je connais c'est un accouchement naturel et pour ma santé mentale je souhaiterais que ça en reste ainsi. J'ai beaucoup de peurs liées à une césarienne que ce soit celle de ne pas assez geler (aux premières, quand mon épidurale a fait effet, j'étais toujours capable de marcher. Je ne sentais pas la douleur, mais je reconnaissais chaque sensation.), les risques d'infection, de faire une hémorragie, j'ai peur que le post-partum soit plus difficile sur mon corps que ne l'a été mon premier accouchement.

Promis, je ne suis pas une personne horrible et bien entendu que la santé de mes bébés est ce qui m'importe le plus dans tout ça. N'en demeure pas moins que ces angoisses font partie de ce voyage-ci et que je dois me convaincre que tout sera pour le mieux, peu importe le dénouement de l'histoire.
Entre-temps, je vais continuer d'espérer qu'on trouve la membrane miracle qui ferait de mes bébés des mono-di.

Comment vous êtes-vous senti.e à l'annonce d'une césarienne planifiée? Comment ça s'est passé finalement?