Pendant longtemps, je ne me sentais pas digne de la poésie. C’est très con, je sais, mais je me demandais comment une personne comme moi, qui aime nager entre la pop et le facile et le plus noir et difficile pouvait apprécier la poésie. Je n’ai jamais étudié en littérature et on peut rire de moi parce que j’écris sur des blogues et sur les médias sociaux.
 
Ça aura pris pas mal d’amies qui publient pour que je comprenne que je pouvais moi aussi lire et apprécier la poésie. Depuis, c’est un genre que j’affectionne vraiment et qui me permet, des fois, de mettre en mots des idées et des feelings que j’ai.
 
J’aime la poésie coup de point et disons que j’ai été bien servie lors de ma lecture du recueil Le tendon et l’os d’Anne-Marie Desmeules. Elle aborde la maternité avec son côté le plus difficile. Comment les regrets s’inscrivent parfois dans cet avènement de mettre une personne au monde.
 
C’est une histoire difficile qu’il faut lire et comprendre sans jugement, je crois, parce que la finalité du recueil permet de comprendre cette dualité entre l’amour immense que l’on porte à son enfant et le fait que c’est – pour certaines personnes – une épreuve difficile d’être lié.e et responsable d’un.e humain.e à part entière pour le reste de la vie.
 
Pas la lecture la plus joyeuse du monde, mais elle donne espoir et rafraîchi un peu le discours de la maternité qui n’est pas toujours beau.
 
LE TENDON ET L'OS
ANNE-MARIE DESMEULES
17,95 $
80 pages
ISBN : 978-2-89648-112-5