Lors de ma première grossesse, mon travail a été déclenché en raison d'une pré-éclampsie diagnostiquée trop tard et devenue dangereuse pour bébé et moi.  Ma fille est née à terme, mais minuscule parce qu'elle ne grandissait plus depuis un certain temps.

J'avais eu un suivi de grossesse plutôt irrégulier. Puisque mon médecin était ultra occupé, on me donnait rendez-vous avec n'importe quel collègue de la clinique d'obstétrique. Vers 32 semaines, à mon échographie de croissance, mon placenta avait commencé à calcifier. Je demande plus de détails et on me répond que tout va bien et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter.  Parfait.  Mais dans les 4 semaines qui ont suivi, j'ai vu 4 médecins différents.  Et lors de mon suivi de 37 semaines, la gynécologue est tombée sur le cul n'en revenait pas que personne n'ait allumé une alarme plus tôt.  Résultat : Une minie cocotte de 4 livres 12 onces et de la très haute pression post-partum pour moi, qui a nécessité 55h d'hospitalisation supplémentaire, 2 jours après notre retour à la maison. 

Quand j'ai rencontré mon nouveau médecin pour la première fois, enceinte de bébé bedon le 2e, je lui ai tout de suite parlé de mes antécédents et j'ai eu droit à un super suivi, beaucoup plus serré.  J'ai donc su que je démontrais un symptôme préccurseur de pré-éclampsie dès la moitié de ma grossesse.  Seul problème : depuis qu'il a reçu les résultats de mes tests, mon médecin ne se branche pas sur un plan de match. Au départ, il parlait de me faire poursuivre ma grossesse tant et aussi longtemps que je n'avais pas d'autres symptômes. Puis, il voulait déclencher le travail vers 40 semaines.  Et ensuite, retour à la case départ, plus d'inquiétudes. 

Crédit : Gabriel Matula / Unsplash

Depuis mes 6 mois de grossesse, le plan change à chaque rendez-vous.  Je comprends tout à fait qu'il n'est pas possible d'avoir une réponse exacte qui restera la même tout au long de la grossesse, mais à la longue, je commence à en avoir plein mon casque être à bout.  J'ai essayé de lâcher prise, en me disant que ça ne sert à rien d'y penser autant et que bébé arrivera d'une façon ou d'une autre, quand il sera prêt ou quand ce sera mieux pour lui de sortir.  Mais il reste qu'à chaque fois que je vois mon médecin, je ne sais plus à quoi me préparer.  On oublie ça, la visualisation et la préparation à l'accouchement!!

 

La semaine dernière, j'avais finalement eu la confirmation qu'on allait déclencher mon accouchement à 39 semaines.  Mais bébé en a décidé autrement et s'est pointé le bout du nez à 37 semaines et 6 jours. 

Alors que j'aurais aimé planifier le moindrement mon accouchement, la vie m'a rappelé qu'on peut bien préparer ce qu'on veut, la réalité suit rarement tous ces préparatifs. Il est normal d'antifiper et de vouloir tout contrôler, mais au final, quand bébé et maman sont en santé, le reste n'est plus important.

Comment vivez-vous avez l'incertitude pendant votre grossesse?