On m'a déjà dit qu'il n'y avait que les fous qui ne changeaient pas d'idée.

Ça tombe bien, car chaque jour qui commence, je me demande si je veux un deuxième enfant ou pas. Si j'en ai envie, si j'en ai la force. Et ça fait des mois que ça dure, malgré moi, je dois l'avouer.

Y'a des jours, c'est oui.

Certains jours, un simple câlin de mon fils me vire les ovaires à l'envers. Dans ce temps-là je suis en mode maternité et nostalgie à 100%. Je deviens celle qui est entièrement dédiée à sa famille, à son fils. Je déborde d'amour et je ne me vois pas vivre sans un deuxième enfant.

Pas seulement parce que mon enfant unique doit absolument avoir un frère ou une sœur pour
« quand on ne sera plus là », mais vraiment parce que ça m'est vital. Mon envie est alors plus forte que tout.

Crédit : Niky_filipova/Pixabay
 
Tellement qu'il y a quelques temps, j'ai pris la peine, après plus de 18 mois infructueux à tenter de retomber enceinte, de prendre rendez-vous dans une clinique de fertilité. Je suis repartie de là avec une pochette contenant une prescription d'hormones et quelques feuilles pour aller passer des tests pour savoir ce qui « cloche ».
 
Ces feuilles dormaient à la noirceur de ma garde-robe jusqu'à ce que je décide de les ressortir, il n'y a pas si longtemps. Juste pour voir. Et finalement, je suis allée chercher la prescription. Juste pour essayer.

S'il y a des jours où c'est assez positif pour faire d'autres démarches, ce doit être parce que j'en veux vraiment un autre, non?

Crédit : Lois Lindemann/Flickr
 
Y'a des jours, c'est non.
 
Certains jours, je suis en mode écoeurantite aiguë. Mon terrible two m'en fait voir de toutes les couleurs et j'avoue en avoir plein les bras avec la job et tout ce qui se trouve déjà sur ma liste.

Je deviens celle qui est découragée d'essayer, sans succès, de faire un autre enfant et d'entendre les autres autour me demander « comment ça donc, que tu n'es pas enceinte encore? ». Je m'entends toujours répondre : « on essaie, mais ça ne fonctionne pas! » suivi d'une petite moue déçue de mon interlocuteur. Et un trou dans mon cœur.

Toujours devoir justifier le fait de ne pas être enceinte, c'est assez ordinaire. Même plus que de ne pas l'être. Je me sens mauvaise procréatrice; est-ce que c'est moi le problème, mon chum ou nous deux? Tout me passe par la tête. Parce que oui, j'ai pris ma température, j'ai acheté des tests d'ovulation, j'ai compté les jours sur mon maudit calendrier. Tellement qu'un moment donné, j'en ai eu marre et je me suis dit fuck off advienne que pourra!


Crédit : brice sander/tumblr
 
Il y a aussi le fait que fiston vient d'avoir deux ans, qu'il mange comme nous, boit dans un verre comme un grand, dort dans un lit simple et m'aide même dans certaines tâches. La prochaine étape est la propreté (ouf). Une fois les biberons et les couches terminés, aurai-je vraiment envie de tout recommencer (grossesse, accouchement, nuits inexistantes, année à la maison, etc.)?

Cet éclair de génie, ce moment où je me lèverai un matin complètement certaine de ce que je dois faire, est-ce qu'il va arriver un moment donné? Je l'espère. Car le jour où j'aurai enfin pris ma décision, je dormirai le coeur léger et la tête tranquille.

Vous arrive-t-il de vous demander si vous aurez un autre enfant ou pas?