Notre troisième bébé est arrivé en octobre dernier. Mon gentil mari et moi étions super contents, mais une angoisse a aussitôt surgi : dans quelle chambre allions-nous pouvoir le mettre? Voyez-vous, notre maison, par ailleurs assez spacieuse, n'a que trois chambres : une pour nous, les parents, et une pour chacune de nos deux premières filles.
 
Évidemment, nous nous sommes fait plusieurs scénarios, mais la version finale a été de déménager fille n°1 (4 ans) avec fille n°2 (2 ans)… Panique sourde. Comment faire entrer toutes les bébelles de nos deux filles dans le même espace? Comment réussir à les coucher le soir sans traverser un cataclysme? Si un enfant crie pour avoir un verre d’eau alors que l’autre vient de s’assoupir, allait-il falloir reprendre la routine du dodo à zéro?

Crédit : Giphy 

Le sentiment qui nous dominait était une certaine culpabilité de forcer l’une de nos filles à quitter son espace pour faire de la place à notre dernier né. Comme si bébé n°3, même en n’étant pas né, prenait déjà la place de l’une de nos filles. Allaient-elles avoir l’impression de perdre du terrain même dans nos cœurs? Je savais qu’il y avait bien plus grave dans la vie, mais j’avais du mal à rationnaliser.    
 
Nous avons alors entrepris de créer la plus belle chambre pour deux enfants jamais vue. Nous avons magasiné et envisagé toutes les options : lits superposés, lits identiques, allant même à se concevoir des plans pour faire fabriquer des lits built-in par un ébéniste (version évidemment la plus coûteuse). Au final, nous avons opté pour un lit standard accompagné d’un lit d’appoint. Le tout surmonté de « voiles de princesse » pour les demoiselles trop exaltées par cet achat. La facture finale du remue-ménage a été, somme toute, raisonnable même si ces achats n’étaient certainement pas nécessaires.
 
Quelques larmes furent versées au moment du déménagement. Gentil mari était bien découragé de faire face à l’heure du dodo… Nous avons fait le transfert au dernier moment, seulement quelques semaines avant la date prévue de l’accouchement. Résultat? Il n’a jamais été aussi simple et convivial de coucher nos deux moineaux le soir. Comme si elles trouvaient cela rassurant d’être ensemble au moment d’éteindre la lumière. Elles ne placotent pas, ne se réveillent pas l’une l’autre non plus. Au contraire, j’ai l’impression que le fait de partager une chambre est en train de rendre leur dynamique de sœurs encore plus fusionnelle qu’elle ne l’était déjà. Mon constat ne serait peut-être pas le même si elles devaient traverser l’adolescence en partageant leur espace… Mais on a le temps, non?! 
 
Vos enfants partagent-ils leur chambre? Comment se déroule la cohabitation?