Enceinte de mon premier enfant, j’ai voulu me préparer à ce moment qu’est l’accouchement. Avec mes cours prénataux et mes lectures, j’avais décidé (oui, oui) que je voulais accoucher naturellement. Évidemment, tout ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Un travail long qui s’échelonne sur près d’une trentaine d’heures et deux nuits blanches ont fini par venir à bout de mon énergie. J’ai fini par demander l’épidurale et heureusement, puisque j’ai poussé pendant près de 3 heures.
 
Quand j’ai su que j’étais enceinte pour une deuxième fois, j’étais un peu découragée à l’idée de devoir accoucher à nouveau. Puis, je suis tombée sur ce texte qui faisait l’éloge de la latence interminable. On y décrivait mon premier accouchement mais surtout, on y mettait le doigt sur ce qui m’avait empêchée de le vivre tel que je le désirais. En somme, j’avais été admise à l’hôpital à la limite du travail actif (à l’époque, j’habitais loin de ce dernier, donc il avait aussi fallu penser à la route à faire), on m’avait proposé certaines interventions médicales pour accélérer le processus et au final, beaucoup trop de gens entraient dans ma bulle à un moment clé de mon accouchement. En effet, en repensant à la nuit qui avait précédé la naissance de ma première fille, je revoyais les visages du personnel médical, toujours bienveillants, mais beaucoup trop nombreux, qui entraient et sortaient de la chambre d'hôpital. 

Ce que j'aurais peut-être dû faire!
crédit : Giphy

C’est pourquoi, un petit matin du mois de juillet, quand j’ai commencé à ressentir mes premières contractions, je ne me suis pas énervée le moins du monde. Cette fois-ci, je n’ai même pas essayé de vérifier l’intervalle entre celles-ci et leur durée. Elles étaient plus que tolérables, donc je suis restée couchée. Durant toute la journée, j’ai pris des grandes marches en famille, j’ai joué avec ma plus vieille et je me suis même attaqué à des tâches ménagères comme passer la balayeuse. C’est en prenant un bain, une fois ma grande couchée et le gardien arrivé, que j’ai commencé à trouver mes contractions plus intenses et que mon chum les a minutées… Certaines duraient plus d’une minute et elles revenaient aux quatre minutes ou moins! Direction l’hôpital où il s’est déroulé exactement une heure entre le moment où nous avons stationné la voiture et celui où je tenais ma petite deuxième dans mes bras..
 
Depuis, j’ai refait plusieurs fois le fil des évènements de cette journée-là et j’en garde un merveilleux souvenir. J’étais tellement surprise de la rapidité et de la facilité avec laquelle j’avais pu mettre au monde un enfant! J’ignore si j’aurai l’occasion de revivre un accouchement, mais chose certaine, ma tête, mon corps et mon cœur ont fait la paix avec cet acte si unique.