L’autre jour, peut-être avec la venue du printemps, Facebook m’a proposé un article: « Faire ses impôts soi-même! » Ça différait des suggestions habituelles de mes réseaux sociaux. Après un coup d’œil, je l’ai écarté: pas dans mes intérêts ou objectifs. Je l’ai écarté FACILEMENT, bien plus que les publications sur la maternité ou la beauté. 

Je n’ai pas senti que je DEVRAIS faire mes impôts moi-même. Je n’ai pas non plus questionné mes amis sur leurs impôts ou demandé s’ils considéraient que MOI, je serais une meilleure blonde, amie ou maman si je les faisais. Ça m’aurait passé 10 pieds par-dessus la tête.  Pourquoi autant de sensibilité sur les autres sujets? Pourquoi un manque de confiance en mes capacités alors que je cumule clairement plus d’années d’expérience comme maman que comptable?

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Avant l’explosion des blogues et du numérique, il fallait se déplacer à la bibliothèque et sélectionner les livres pertinents. Ce qui nous parlait moins, on le laissait là. J’imagine que lorsqu’on choisit, on va vers ce qui nous conforte.

Aujourd’hui, avant même d’avoir terminé mon café, on me propose une panoplie d’articles sur le dodo de bébé, son alimentation, mon organisation familiale et ma remise en forme. On me l’offre avant même que j’aie pu songer que bébé ne dormait peut-être pas assez, que son alimentation était trop lisse, que je devrais bouger mes meubles pour favoriser son humeur ET perdre du poids. Avec mon café du matin et mes angoisses, c’est beaucoup!

Écrire sur ce blogue me fait réévaluer ma perception de la pression que je me suis mise, nouvelle maman. Je partage des idées, des états d’âme, des livres, etc.  Mais cela demeure une option de plus sur les rayons de l’Internet. Il faut prendre ce qui convient, ce qui conforte. 

Il suffit de s’attarder aux commentaires de deux articles aux sujets divergents pour constater que, dans les deux cas, ça irrite ou offusque des gens simplement différents.  Est-ce qu’on considère - à tort - les idées qui nous ressemblent moins comme des exigences alors que ce ne sont que des options?  

J’ai pris une résolution… 

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À chaque fois que je ne me sens « pas assez », je me répète que ce post ne s’adresse pas à moi, aujourd’hui. 

Quand je me questionne à être la seule à dormir avec bébé, je vais lire sur les bienfaits du cododo. Ce n’est pas objectif, mais ça me fait du bien. Quand je vois des appartements Instagramés ou des comptes véganes alors que je ne vois pas le bout de la gestion de la maisonnée, je vais voir autre chose. Tant mieux si ça parle aux mamans véganes ou ordonnées, cela dit, je ne laisserai pas la culpabilité me gagner, non.  

Je me laisse aussi le droit de changer de sentiment. Un matin, j’aime les exercices de remise en forme. Le lendemain, gonflée, fatiguée et en mou…  Je choisis autre chose, encore, et je ne fais pas l’erreur de me taper sur la tête en retournant voir « Maman-fit ». 

Je choisis ce qui est positif pour moi. J’accepte aussi que nous n’ayons pas tous le même « positif ».

ET c’est correct comme ça.