6h30, le cadran sonne un lundi matin. Elle n'a pas ouvert les yeux que déjà, elle sait que la journée sera longue. Elle a mal dormi (ou pas du tout comme dans mon cas), est courbaturée, a la digestion qui fait des siennes...

Elle se dit que le mieux serait de rester sous les couvertures et de faire le mort jusqu’au lendemain. De toute façon, à la voir de près, c’est ce à quoi elle ressemble, un zombie! Mais son cerveau et sa charge mentale sont déjà passés en 2e vitesse. En fait, c’est en partie à cause d’eux si elle a si mal dormi... Son hamster lui spinne tous les trucs à effectuer d’ici 21h, heure à laquelle elle pourra reprendre sans trop de culpabilité sa position de fœtus!

Alors, elle se lève pour ne pas passer pour une personne sans-cœur, même si son corps lui crie de rester au lit. Mais t’sais, quand on se lève à reculons, que même trois cafés ne viendraient pas à bout de notre air grognon, que tout ce qu'on a à faire ne nous tente pas... c’est long!
Comme elle est pas habituée de devoir dire à sa face qu’il faut sourire, son entourage se demande ce qui a bien pu se passer en une nuit pour qu'elle ait l’air ravagé à ce point. Rien pour aider sa cause!

Quand même le cache-cernes ou la débarbouillette d’eau froide ne viennent pas à bout des marques sous ses yeux, c’est que c’est peine perdue! Elle passe sa matinée à ruminer, à se dire que son lit serait ben plus confortable que sa chaise de bureau. Son corps combat les reflux gastriques, et juste se concentrer à garder les yeux ouverts lui demande tout son p’tit change.

Des journées comme celle-ci, elle ne les souhaite à personne, pas même à son pire ennemi. Elle ne veux pas se faire plaindre mais en même temps, maudit qu'elle aimerait ça que son employeur lui donne sa journée! Au lieu de ça, elle est là, avec l’impression qu’un dix roues lui est passé sur le corps, à essayer de planifier le reste de sa journée sans être trop essoufflée.

Être seule, la toast au beurre ferait office de souper, pis la brassée de foncé attendrait au lendemain. Mais comme elle a été bien élevée pis qu'elle veut donner l’exemple à sa progéniture, elle passe par-dessus ses brûlements d’estomac pis elle se met à la recherche d’un souper équilibré, en n’oubliant surtout pas de faire partir la laveuse!

Seul point positif de cette interminable journée, elle n'aura pas à jouer au taxi et à ressortir après le souper. Ça implique donc que son pyjama pis ses pantoufles seront les premiers en haut de sa to do list du soir. Parce que c’est prouvé qu’avec eux, tout se passera beaucoup mieux! C’est fou comme on puise notre réconfort dans des objets banals de la vie quand on se sent tout croche!

Faque si comme elle, vous avez passé la nuit sur la corde à linge, que vous vous trimbalez tant bien que mal de la maison au bureau, que vous regardez la trotteuse faire son temps comme si la terre en dépendait, ben je vous souhaite de trouver votre réconfort en rentrant à la maison tout à l’heure! Vive les pantalons mous pis les chandails doudous. Au diable la beauté, après une journée bouetteuse, c’est le confort avant tout! Faut ce qu’il faut pour se remonter le moral, pis se dire que demain, ça ira mieux! Sur ce bonne soirée, je me suis rendue à 21h et mon lit m’appelle!