Ça fait mal. Ça ne fait rien. C’est stressant. C’est magique. C’est décevant. Nous avons tous des impressions et des souvenirs différents de la première fois où nous avons fait l’amour. Je me questionne sur l’importance que nous donnons à cette initiation à partager son corps et bien plus. Est-ce que c’est un si gros événement que ça? Je ne veux pas tomber dans les stéréotypes des femmes fragiles près de leurs émotions qu’on ne doit pas brusquer. Ni de ceux des garçons qui cherchent le attaboy de leurs chums. L’organe génital n’a rien à voir avec les émotions qui motivent sa première fois.


Crédit : Giphy
 

Attention, je ne minimise pas toute la préparation et la prévention nécessaire pour jouir du moment (je me high five moi-même pour le jeu de mots) en toute sécurité. Je me demande simplement si c’est vraiment cette fois-là qui devrait être sur un piédestal gardé par des lasers à la Mission Impossible et par le chien à trois têtes dans Harry Potter. Les autres fois… Celles avec plus d’amour que d’appréhension. Celles avec plus de fun que de peur. Je les trouve encore plus belles et importantes que la première.

En fait, je trouve ça facile de se donner une fois. C’est de recommencer avec la même personne qui est plus compliqué; de se « vulnérabiliser » un peu plus chaque fois. Parce que plus on fait l’amour avec le même partenaire, plus ça demande autre chose que le physique pour s’ouvrir. Plus on le fait, plus le « vrai » ressort. Plus on se questionne sur ce qui nous attire chez l’autre. Au début c’était peut-être ses seins ou ses pecs. Mais au fur et à mesure, vous allez vous rendre compte que ça prend quelque chose de beau en arrière d’eux autres pour continuer.

Rien n’empêche que vous les aimiez encore ses pecs. Au contraire! Je trouve ça encore plus beau de voir que deux personnes continuent de se choisir même en se connaissant par cœur. De se voir changer mutuellement et de trouver ça attirant. D’être assez ouverts pour expérimenter des nouvelles choses et s’épanouir encore plus. De partager des moments aussi forts que ce que le sexe peut apporter de meilleur. De réaliser et d’aimer toutes les formes qu’il propose.
 


Crédit : Renee Hawk, Alyssia Scobee, Blavou - Wedding Photography/Flickr, Montage Sabrina Hurd
 

La vraie première fois devrait assurément être moins importante que celles où on se sent bien. Pas celle où on passe de la théorie à la pratique. C’est un travail de longue haleine de s’accepter et de s’aimer assez pour s’autoriser à en profiter. Se réunir de cette façon-là, malgré les enfants, la fatigue, le travail, les tâches, les problèmes, les humeurs… C’est la consécration de l’amour! Le partage de tout ce que nous sommes avec celui ou celle qui en aime chaque partie (ou presque, soyons réalistes).

Suis-je seule à banaliser un peu ladite première fois?