Jour J – 2 : Je suis à 39 semaines et 5 jours, mon premier bébé sera là APRÈS DEMAIN. C’est certain! Je suis au mariage d’une amie, grosse comme une baleine en robe de soirée et je danse ma vie dans l’espoir de convaincre mon bébé qu’il est maintenant temps de sortir.

Ça l'air de ça, une baleine en robe de soirée. 
Crédit : Jessica Garneau/Instagram 

Jour J – 1 : Malgré mes efforts soutenus sur la piste de danse la veille, rien ne laisse croire que j’accoucherai demain, comme prévu. J’essaie de dormir, mais je surveille chaque petite sensation en me demandant si ce ne serait pas un signe de travail qui débute. Je finis par m’endormir tard dans la nuit, ennuyée qu’il ne se passe rien d’excitant dans mon corps.

Jour J (supposément) : Je passe la journée à la maison à attendre. Je débarque en après-midi au magasin de produits naturels et j’achète toutes sortes de potions magiques pour faire accoucher plus vite. Je parle à ma doula d’amour qui me rappelle que souvent les bébés prennent leur temps et que c’est normal et qu’il faut que je sois patiente. Ça tombe pas super bien parce que la patience, ça venait en option quand je suis née et mes parents ne l’ont pas prise.

Jour J + 1-2-3-4-5-6 : La semaine passe. Monsieur Léo est en RETARD. Je monte le mont Saint-Hilaire plusieurs fois, en quête d’un petit début de travail, sous le regard ahuri des autres randonneurs. Et c’est dans un élan de désespoir que je fais quelque chose que je ne pensais jamais faire : j’ai mis des gélules d’huile d’onagre dans mon vagin, mesdames et messieurs. Je vous dirais que c’est à peu près à ce moment-là que ma dignité a pris congé, mais hey, il faut ce qu’il faut.

40 semaines et 4 jours. Pas certaine si mon dos va survivre encore longtemps à une journée de plus. On dirait qu'il va casser sous le poids.
Crédit : Jessica Garneau

Plus tard dans la semaine, on me donne un rendez-vous pour être provoquée le mardi suivant. J’ai encore espoir que ça se passera avant ça. Je parle beaucoup à mon bébé pour lui expliquer qu’il doit sortir maintenant s’il veut le faire à sa manière. Après ça, ce sera les médecins qui viendront le chercher.

Vrai de vrai jour J : Mardi matin ensoleillé. Avis d’éviction pour mon coco. Quelle drôle de sensation de se réveiller, prendre le petit déjeuner, puis se rendre à l’hôpital, café à la main, pour aller chercher son bébé. Pas du tout comme je m’imaginais. Beaucoup moins rocambolesque que dans un film. 

La suite après la pause…