Ah, l’hiver! D’habitude, j’adore cette saison qui me permet de faire du layering et de boire des chocolats chauds tout le temps. J’aime dire que je n’ai pas de problème avec les températures plus froides, parce que ça me donne une excuse pour passer plus de temps sous la couette. J’en profite pour porter plein de pantoufles douces et pour prendre du temps dans mon bain. Je sors dehors pour jouer avec les enfants, je leur fais essayer des mitaines, des tuques et je pleure de rire devant la facilité que j’ai à les habiller avec leur one-piece de neige.
 
Je les prends en photo en train de jouer avec la neige. Je ris d’avoir choisi un VUS, parce que si je ne peux pas me stationner partout où il y a de la place comme mon char est plus gros, je peux me sortir d’un banc de neige en criant « ciseaux ».
 
Sauf que cet hiver, on a passé notre temps à être malades. Entre LES gastros, le rhume et maintenant la grippe, j’en ai plein mon casque de devoir affronter le froid. Surtout que j’ai un manteau tellement chaud. C’est juste que j’en peux plus d’habiller et déshabiller les enfants, de voir mes petits avoir les joues rouges (même si je leur mets plein de crème), d’avoir de l’eczéma sur les yeux à force de pleurer à cause du vent. De voir la neige tomber sans cesse sur mon auto, sur mon patio, de devoir faire des manœuvres impossibles pour aller porter les enfants à la garderie le matin, parce qu’il y a toujours un 18 roues qui se dit que c’est une bonne idée de passer sur la petite rue au lieu de la grosse pleine de trafic, etc.
 
Je suis fatiguée, mais ça allait jusqu’à ce que ma fille de 4 ans et demi me dise qu’elle en pouvait plus de l’hiver en pleurant parce que le vent lui rentrait dans les yeux. Si on peut ajouter l’insulte à l’injure, elle me l'a dit avec la voix cassée d’une petite fille qui doit passer au travers d’un rhume dans son petit corps et qui ne comprend pas les courbatures. Pis j’essaie quand même de la sortir puisque je n’ai pas envie de la voir se terrer dans notre maison pour encore un mois.
 
Ce que je trouve dur, c’est que mon enfant devrait aimer l’hiver et la magie qui vient avec. Même si elle a détesté l’hiver l’espace d’une minute, ça me fend le cœur de devoir dealer avec ça en plus de tout ce que nous amène cette année record de bordées de neige. Dans les yeux de Dolores, je peux trouver l’énergie de déblayer la neige pour la 198e fois de l’hiver, mais juste si ça vient avec la magie de l’espoir d’aller glisser ou de faire un fort. Pas avec la hargne d’une petite fille qui morve depuis un mois.
 
J’en ai glissé un mot sur mon Instagram en début de semaine, et j’étais aussi amusée que triste de voir que la plupart des parents de mon entourage sont tannés, pis leur enfant avec. Je me dis qu’il reste max un mois ou deux avant que ça finisse, right?

Parce que ça va finir par partir, right