Un soir de décembre, alors que je sortais d’un rendez-vous, j'ai regardé mon cellulaire pour voir l’appel manqué d’une de mes meilleures amies. Dans ce monde où on se texte pas mal plus qu’on se téléphone, je n'ai fait ni une ni deux avant de rappeler.

« Ça va-tu? » … « Mon doux, qu’est-ce qui se passe? Où es-tu? »
« Marie, je veux juste te dire… pour le souper de filles vendredi… je ne peux pas manger de sushis! »

OMG!!!!
Ma partner de sushis, celle toujours prête pour qu’on se paye un plateau à 90 $ à deux, me dit qu’elle ne peut pas en manger. Il n'y a qu'une raison possible à ça. Je conduis avec ma chum sur le Bluetooth... je me mets à pleurer. Les chutes Niagara qui sortent de mes yeux, c'est pas pour dire. Je le savais ben trop!

Elle est enceinte.

​Et je suis la première à le savoir.

Je suis touchée. Profondément. Je suis heureuse sans bon sens. Vous dire comment? Je cherche encore. Je n'ai pas trouvé. Depuis que je suis devenue maman que je rêve de vivre ça.

Parce que oui, aujourd'hui, j’ai de super et merveilleuses amies mamans. Des femmes qui me ressemblent, par leurs valeurs et leur personnalité, et de qui je suis très proche, et de leurs enfants aussi. Mais, il y a 7 ans et demi, alors que mes amies terminaient le Cégep ou entraient à l'université, moi, je me préparais au plus grand rôle de toute ma vie. Elles m'ont longtemps partagée. Et là, c'est une toute nouvelle histoire qui commence. 

D’avoir une de mes meilleures amies, de mon Girl Squad qui devient maman, c’est vraiment un rêve devenu réalité.
 

Crédit : Nadine Richer/Facebook

Je ne sais toujours pas si ma sœur aura un ou des enfants un jour. J’ai, depuis longtemps, cessé de me faire des idées là-dessus. Mais elle, mon amie, je savais que ça se préparait. Je lui avais même dit que ça arriverait vite! Appelez-moi NaustraMarie!

Pour certains, ça peut avoir l’air intense un brin d’avoir comme rêve de devenir « matante ». Pour moi, c’est comme la suite logique des choses. Je vois mes meilleures amies être de merveilleuses matantes pour mon fils. Elles sont toujours là, toujours présentes. À tous ses anniversaires. Pour célébrer ses joies ou le consoler pour ses peines. Pour venir se battre à mes côtés. Pour les rides trop longues jusqu'à Laval. Bref, elles sont toujours là!

Et j’ai tellement hâte de pouvoir faire la même chose. Devenir matante, pour moi, ça signifie tout ça, mais encore plus. Je me vois déjà aimer et bercer cet enfant-là. Je souhaite être une personne sur qui il pourra compter quand, même grand, il aura peut-être envie de se confier à quelqu'un, mais pas maman ou papa, t'saisJ'ai hâte d'être là, à chaque merveilleuse étape de sa vie, toutes les premières fois.

​Mais pas juste pour bébé. Pour maman aussi. Devenir matante, c'est comme le complément à mon rôle de maman. Je deviens aussi l'amie qui est passée par là, il y a presque une décennie. J'écoute ma chum pleurer de fatigue. Je la comprends, de pas toujours triper sur la grossesse. Je la rassure de voir son corps changer. Et je vais continuer d'être là pour tout le reste. Je VEUX continuer d'être là.

Pour prendre le relais quand les nuits deviendront trop courtes. Quand le temps de se retrouver en couple se fera sentir, pour elle et son conjoint. Pour apporter des petits plats ou faire le ménage quand il manquera de bras dans la maisonnée. 

​Je serai toujours là.

Tant et aussi longtemps que les parents me feront ce grand honneur d'être la matante de ce petit miracle d'être humain en construction!