Le Jour de la Terre, c’est un peu comme la Saint-Valentin : c’est au calendrier pour souligner quelque chose d’important. Seulement, je préfère de loin les petites attentions quotidiennes tout au long de l’année au tralala grandiose d’une seule journée. Je me plais à imaginer que si la planète pouvait parler, elle tiendrait un peu le même discours.

Ces jours-ci, nous sommes inondés de rappels, billets, messages et trucs écoresponsables. C’est partout à la télévision, à la radio, sur les médias sociaux. Eh oui, on le devine, c'est signe que le jour de la Terre est à nos portes. Un peu comme le traditionnel grand ménage du printemps, on se rappelle soudainement qu’il faudrait mettre de l’ordre dans notre plus grand espace de vie.

J’ai été initiée à la notion du recyclage dès ma tendre enfance. Je me souviens de l’arrivée des bacs bleus et de ma mère qui nous demandait de tout trier : carton par ici, verre et métal par là.  Jeune adulte, j’ai pris conscience de la notion du gaspillage, autant pour des raisons budgétaires qu’écologiques. Récemment, j’ai fait du ménage dans plusieurs habitudes de vie. J’essaie de moins consommer, d’éviter le suremballage et le superflu, d’acheter davantage de produits locaux. Je me contente souvent d'un tour à la friperie de mon quartier lorsque l’envie me prend d’ajouter un élément à ma garde-robe ou à ma bibliothèque. La boîte à lunch de ma fille est (quasi) zéro déchet. Je cultive un petit jardin, j’élève des poules, je me déplace souvent à pied. J’essaie très fort de faire ma part pour limiter ma trace sur cette planète.

Je suis fière de mes nouvelles habitudes et des efforts que j’y mets. Mais j’ai réalisé que ma principale source de motivation me vient de ma fille. Mon enfant qui, du haut de ses 10 années, me parle d’écologie et de surconsommation presque tous les jours. Pour elle, c’est 365 fois le 22 avril.

La semaine dernière, le discours sur l’écologie a été plus soutenu de sa part. Elle a analysé chacune de nos habitudes et nous a fait une longue liste de recommandations. Elle nous a également félicités pour nos bons coups. Ils sont probablement dans le « thème » à l’école et c’est la raison pour laquelle elle en parle si souvent. Mais, j’ai remarqué que c’est un sujet très sérieux pour elle. Régulièrement, elle met son grain de sel dans notre routine pour nous rappeler qu’on a juste une planète et que c’est important d’en prendre soin.

La vieillesse a tendance à critiquer la jeunesse, c’est un constat pour toutes les générations. Pourtant, lorsque je vois ma fille et sa sensibilité pour un sujet si important, je suis fière de cette génération qui nous succède. J’ai l’impression qu’ils sont plus outillés, plus responsabilisés et plus à même de comprendre l’impact de nos gestes sur l’environnement. J’ai vu la responsabilité écologique grandir ces 25 dernières années jusqu’à devenir un enjeu de premier plan. J’ai l’espoir que nos enfants et leurs enfants protégeront et sauveront notre belle planète. Par notre exemple et leur volonté, le monde sera transformé.

Soyons tous davantage comme ma petite fille dans notre quotidien : célébrons la beauté de notre Terre toute l’année et prenons-en soin, un petit geste à la fois.