Je l’avais déjà écrit dans un autre article : quand je suis devenue maman, ce n’était pas planifié. Ce n’était pas dans « mon plan de match ». Pourtant, depuis presque 8 ans (mon doux!), j’ai la chance de voir grandir un p’tit humain!
 
Puis, il y a 4 ans, mon petit cocon familial a bien failli voir s’ajouter deux autres petits humains surprise. Et bien que la surprise d’être une seconde fois enceinte sans l’avoir planifié fut très bien accueillie, la vie en a décidé autrement.

On me demande régulièrement si j’ai envie d’avoir d’autres enfants.

Jusqu’à récemment, ma réponse restait plutôt floue. Je ne m’étais jamais arrêtée complètement pour réfléchir à la question. Pour toutes sortes de raisons, mais par peur surtout.

Peur de tellement (re)vouloir tellement devenir maman et de voir mon rêve me filer entre les doigts. Encore. Alors que je ne suis toujours pas remise à 100 % du départ prématuré de mes jumeaux.

Alors je ne répondais jamais vraiment par oui ou non.

Mais depuis quelques mois, cette envie, ce désir de redonner la vie, m’appelle. C’est fort. Ça résonne. Pas juste dans ma tête, non. Jusque dans mes tripes. J'ai beau ne pas avoir aimé être enceinte la première fois, il n'y a comme rien qui me fasse peur. Je sais que ce je veux. Je sais qu'être maman, c'est un rôle exigeant et difficile, mais oh combien précieux. Et j'ai envie de revivre chacune des étapes de la maternité. 

Et là, maintenant que je suis prête, que je veux planifier… bien c’est toutes sortes de circonstances autour de ma vie qui ne sont pas en place pour ça. « Les astres ne sont pas alignés », comme dirait l’autre.

Et je trouve ça incroyablement difficile.

Il y a eu, d'abord, deux annonces de grossesse dans mon entourage. Puis, sans joke, pas moins de vingt-cinq annonces de grossesse dans mon fil d’actualité depuis Noël. Et ça, c’est sans compter le baby-boom qui se passe dans le showbiz québécois!

Je ne pensais jamais me retrouver dans la douche, à pleurer à chaudes larmes à l’idée de ne pas voir mon bedon rond.

Et pourtant.

Je ne pensais jamais jalouser les nouveaux parents que je croise un peu partout.

Et pourtant.

Je ne pensais jamais ressentir de la colère de ne pas pouvoir sentir la vie en dedans de moi.

Et pourtant.
 
Oh, j’essaie bien d’écouter ce qu’on me dit et répète : « Ça va venir. Ce sera ton tour ». OK! Mais pourquoi ce n’est pas mon tour, là, maintenant? Je suis prête!

Ça ne fonctionne pas comme ça apparemment.

Je prends… non… j’essaie de prendre mon mal en patience. Je me surprends à penser en silence aux options qui pourraient s’offrir à moi si, encore, les circonstances de la vie font que ce n’est pas le bon moment. J'ai planifié une date butoir.

Je sais bien que ça sonne dramatique tout ça. Au fond, c’est juste un détour. La même destination, mais en un peu plus de temps.

​En attendant, je m'accroche. Fort. À mon désir vital qui se fait sentir.

En espérant que cette fois-ci, il ne me glissera pas entre les mains encore une fois. ​