En effet, j’attends mon 4e enfant, mais je ne suis pas enceinte.

Pour notre couple, le chemin vers la parentalité aura été parsemé d’embûches, mais ces obstacles nous auront permis de trouver des alternatives à mon problème d’infertilité.

J’aurai attendu pendant 7 ans mon premier enfant; 5 inséminations artificielles; et 3 Fécondations in vitro plus tard, la vie m’aura récompensée en double de ce travail acharné : ce n’est pas un, mais 2 bébés qui en 2015 me tomberont dans les bras!

Malgré le défi de la gémellarité, notre désir de parentalité ne s’est pas arrêté là. Pendant notre parcours en clinique de fertilité, je me suis beaucoup renseignée sur l’adoption. Comme on entend plus parler d’adoption à l’international, je me suis d’abord informée à ce sujet. Mais la longueur des démarches, et surtout de l’attente, m’ont découragée. Cependant à une séance d’information, pour l’adoption en chine, on nous présentait un type d’adoption qui va plus rapidement, il s’agit de l’adoption d’enfant a besoins spéciaux. À cette séance, une grille nous est remise sur les différents types de besoins, et on coche ceux qu’on est prêt à accepter. Je dois dire que je suis assez impressionnée de la longueur de la liste : anus imperforé, malformation à l’oreille, malformation congénitale du cœur, porteur de l’hépatite B, malformation physique (et on a le choix de chaque type), androgynies, paralysie cérébrale, et j’en passe plein.

Le fait d’envisager la possibilité d’adopter un enfant à besoins spécifiques me fait revenir sur mon refus d’envisager l’adoption au Québec. À cette époque, j’étais pleine de préjugés sur la DPJ et sur les enfants qui relèvent d’eux.

En fait, j’étais entrée dans le piège de croire qu’un enfant adopté à l’international était un enfant qui serait automatiquement sans problème. Alors qu’à l’inverse, je croyais que tous les enfants relevant de la DPJ étaient des enfants à problème. Comme si le fait d’aller chercher un enfant à l’autre bout du monde allait lui enlever, comme par magie, ses blessures préadoption. C’était mal connaître la réalité de l’adoption. Suite à la première rencontre d’information pour devenir famille d’accueil banque mixte, nous nous sommes beaucoup renseignés, nous avons fait les démarches pour devenir « banque mixte », puis en 2017, notre fille est entrée dans nos vies.  Elle a maintenant 20 mois, et nous sommes en bonne voie de l’adopter.

Mais le désir d’être de nouveau parents est revenu! Nous avons remis à jour notre dossier. Les démarches pour un nouveau projet sont grandement simplifiées par rapport à la première fois, et nous sommes, de nouveau accrédité comme famille d’accueil dans le but d’adopter!

Je vis présentement une grossesse de cœur, comme j’aime la nommer! Cette attente est douce, parfois longue, mais prometteuse, j’ai espoir qu’en 2019, nous serons, de nouveau, les parents de cœur d’une petite cocotte.

Attendez-vous la venue d’un enfant dans votre vie en 2019? Et de quelle manière y entrera-t-il?